#ChooseToChallenge

Les slameuses et chanteuses Nigériennes qui défient l’inégalité

Par Rahina B. Conteuse, cheffe de projet « Belles-échos » ONG Oralité Plus, partenaire d’Innovation et Apprentissage

Des femmes survivantes de la fistule obstétricale, qui chantent, font du théâtre et rient aux éclats. Des femmes chanteuses et slameuses qui ignorent leur handicap et osent s’afficher pour dire « Stop ! Arrêtez les railleries et donner nous nos droits !!! » tout cela est rendu possible et facilité par les organisations partenaires de Voice au Niger. Retour en image sur la célébration de la journée du 8 mars par Oralité Plus, GONI, ANAN, MVH, la FNPH et les détentrices de droits dans la ville de Maradi.

Chanson interprétée par les femmes d’Oralité Plus pour raconter leur combat contre la fistule obstétricale. Et même si la réinsertion sociale reste difficile, aujourd’hui toutes en sont guéries.

On parle depuis toujours de :
Femmes aux foyers,
Femmes ménagères,
femmes des champs...

On parle depuis un moment de :
Leadership féminin,
Entreprenariat féminin
Emancipation féminine....

Mais la vérité,
Depuis la nuit des temps tu es émancipée,
Car toi seule accouche, élève ,éduque ,travaille ardemment
Pour la pérennisation et le développement,
Malgré toutes les difficultés que tu rencontres,
Juste parce que tu es femme.

De gauche à droite, Kadidja, Djama et Fati, interprétant une composition commune, fruits de leurs différents slams et d’une chanson de Fati. Elles parlent de leur handicap, elles demandant de ne pas les appeler par des noms dégradants comme la femme handicapée, la croupissante, la femme qui rampe. Elles réclament d’être appelées avec respect par leurs prénoms.

Et si on parlait à présent d’un monde d’égalité, un monde sans discrimination basé sur le genre, un monde où tes valeurs, tes droits, tes potentialités sont pris en compte, respectés et valorisés.