Projet
PARLONS EN SANS TABOU
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Montant financé
49,503 EURODurée du projet
02 Oct 2023 - 30 Juin 2024 -
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Applicant principal
Association Tilé Coura (ATC)
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L’association ATC a été créée le 18 juin 2014 à Ségou, une association qui vise la défense et la promotion des couches vulnérables (travailleuses du sexe, femmes rurales et filles déscolarisées) sans distinction de race, d’origine et de confession l’Association a pour but de promouvoir et de protéger les droits de la femme et des Jeunes filles au Mali. Le siège principal est à Bamako Sebenicoro.
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Organisation
L’association ATC a été créée le 18 juin 2014 à Ségou, une association qui vise la défense et la promotion des couches vulnérables (travailleuses du sexe, femmes rurales et filles déscolarisées) sans distinction de race, d’origine et de confession l’Association a pour but de promouvoir et de protéger les droits de la femme et des Jeunes filles au Mali. Le siège principal est à Bamako Sebenicoro.
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Projet
ATC, par le projet « PARLONS EN SANS TABOU », souhaitent élaborer un faisceau de réponses qui soutiennent la protection et la défense des Droits des hommes au Mali et particulièrement des couches vulnérables reflétant un besoin absolu de vivre en cohésion pacifique, de renforcer les compétences en matière de leadership transformateur, de développer la confiance et les compétences (collectives et individuelles), conformément à l ’objectifs général et spécifique de cette appelle à propositions. Le projet ambitionne de contribuer aux enjeux de la protection des couches vulnérables en général et leur estime de soi, et en particulier des personnes les plus vulnérables au sein de la société, que cela soit les femmes et adolescentes, la communauté des travailleuses du sexe, les femmes en risque d’exploitation, d’abus et/ou violence qui sont confrontés à des obstacles spécifiques, rendant difficile l’accès aux informations et services de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR), notamment la contraception. Ceux-ci incluent entre autres le manque d’éducation et d’autonomisation des filles, des obstacles juridiques et socioculturels, et des normes et attitudes communautaires et familiales contraignant l’accès aux services de planification familiale.
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ATC, par le projet « PARLONS EN SANS TABOU », souhaitent élaborer un faisceau de réponses qui soutiennent la protection et la défense des Droits des hommes au Mali et particulièrement des couches vulnérables reflétant un besoin absolu de vivre en cohésion pacifique, de renforcer les compétences en matière de leadership transformateur, de développer la confiance et les compétences (collectives et individuelles), conformément à l ’objectifs général et spécifique de cette appelle à propositions. Le projet ambitionne de contribuer aux enjeux de la protection des couches vulnérables en général et leur estime de soi, et en particulier des personnes les plus vulnérables au sein de la société, que cela soit les femmes et adolescentes, la communauté des travailleuses du sexe, les femmes en risque d’exploitation, d’abus et/ou violence qui sont confrontés à des obstacles spécifiques, rendant difficile l’accès aux informations et services de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR), notamment la contraception. Ceux-ci incluent entre autres le manque d’éducation et d’autonomisation des filles, des obstacles juridiques et socioculturels, et des normes et attitudes communautaires et familiales contraignant l’accès aux services de planification familiale.
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INTRODUCTION
La santé sexuelle et reproductive constitue un véritable obstacle pour certaines couches vulnérables de la société. Si l’accès à l’information est une difficulté pour certaines, l’accès aux soins en est une pour d’autres. C’est dans ce contexte et dans le souci d’accélérer l’autonomisation des détentrices de droits bénéficiaires de la première subvention en formation professionnelle en coupe-couture que nous avons mis en place un programme répondant à leurs attentes.
Certaines de ces détentrices de droits, notamment les femmes et filles vulnérables, y compris les travailleuses du sexe, sont confrontées à des discriminations et à une stigmatisation due à leur statut social, ce qui limite leur accès aux services de santé. Le manque de ressources financières pousse certaines d’entre elles à adopter des pratiques non souhaitables, notamment la marchandisation de leur corps.
Face à ce constat, la vision de TILE COURA s’est élargie. Initialement centrée sur la santé sexuelle et reproductive, elle intègre désormais l’autonomisation socio-professionnelle et économique. Le projet « Parlons-en sans tabou », mis en œuvre par l’ONG TILE COURA, vise à contribuer à la protection et à la défense des droits des femmes et filles, y compris les professionnelles du sexe (TS), en leur fournissant une meilleure information sur la santé sexuelle et reproductive, en facilitant leur prise en charge médicale et en favorisant leur insertion socio-professionnelle et économique.
Mise en œuvre du projet
Le projet s’est déroulé en deux étapes principales :
- Renforcement des compétences
- Formation professionnelle pour une réinsertion socio-économique
1. Renforcement des capacités
Des ateliers de formation ont été organisés au profit des bénéficiaires sur plusieurs thématiques, notamment :
- Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR)
- Planification Familiale (PF)
- Droits Humains
Ces activités ont permis aux détentrices de droits d’avoir une meilleure compréhension des enjeux liés à la SSR et un accès accru aux services de santé. Parmi elles, 20 détentrices de droits ont été formées pour animer des causeries sur nos plateformes.
La sensibilisation a été la méthodologie clé pour atteindre les détentrices de droits n’ayant pas directement bénéficié de la formation. Ainsi, des causeries mixtes (garçons et filles) ont été organisées par 20 jeunes leaders formés, ainsi que des discussions dans certains quartiers de Bamako (communes 4, 5 et 6) et la commune de Kati, en présence d’une animatrice. Des séances de sensibilisation sur l’hygiène menstruelle ont également été menées au lycée Mamby de Kati et dans certains bars où logent des travailleuses du sexe. Par ailleurs, des campagnes ont été diffusées sur nos différents canaux de sensibilisation, notamment les réseaux sociaux.
Des émissions radios ont été réalisées à Bamako et Kati sur plusieurs stations (Radio Guintan, Royal, Bélèkan de Kati) pour sensibiliser la population.
2. Accès aux soins et autonomisation
L’accès aux soins demeurant un enjeu majeur pour nos détentrices de droits, des consultations gratuites ont été organisées à TILE COURA avec l’appui d’un médecin volontaire, et des médicaments ont été distribués gratuitement.
En termes d’autonomisation, plusieurs formations ont été dispensées :
- 10 détentrices de droits ont suivi une formation en coupe-couture (6 mois)
- 60 en Esthétique (maquillage) (3 mois)
- 20 en Henné (moderne et traditionnel) (3 mois)
Notons que la deuxième phase de la formation en Esthétique est toujours en cours. Initialement non prévue, elle a été financée grâce à la réaffectation budgétaire de la caravane de sensibilisation, annulée en raison de la situation sécuritaire.
Remise de machines à coudre et insertion professionnelle
Grâce à cette subvention, 5 détentrices de droits, notamment d’anciennes travailleuses du sexe, ont reçu des machines à coudre et un appui financier pour lancer leur propre atelier. Aujourd’hui, elles sont autonomes et propriétaires de leurs espaces de travail.
En parallèle, certaines bénéficiaires formées en maquillage travaillent déjà dans des salons de beauté.
Témoignage
« Avant cette formation, j’étais logée dans des bars et je vendais mon corps pour subvenir aux besoins de ma famille. Aujourd’hui, grâce à cet appui, je ne me prostitue plus pour nourrir ma famille… » – Ex-travailleuse du sexe, aujourd’hui sur le point d’ouvrir son atelier de couture à Mamaribougou.
L’un des enseignements clés de ce projet est que l’autonomisation économique peut prévenir certaines pratiques non souhaitables. Nous avons pris conscience que beaucoup de femmes se retrouvent dans ces situations faute d’alternatives.
Impact et perspectives
L’installation de 5 détentrices de droits formées en coupe-couture et leur autonomisation marquent un succès tangible. De plus, plus de 60 femmes ont accédé aux consultations et reçu des médicaments gratuits.
Malgré certaines difficultés, comme l’annulation de l’atelier prévu avec la police et les leaders religieux de Kati, nous avons transformé ces contraintes en opportunités en renforçant la formation en Esthétique et Henné.
Nous envisageons déjà d’autres actions pour assurer la continuité du programme, notamment des partenariats avec des salons de beauté pour faciliter l’insertion des bénéficiaires.
La réinsertion socio-économique des femmes vulnérables est une réalité. Nous devons tous nous engager pour relever ce défi.