Projet
HUMANITÉ pour les survivants de conflits
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Montant financé
185,523 EURODurée du projet
01 Sep 2018 - 31 Août 2020 -
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Applicant principal
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L’Asia Justice and Rights (AJAR) est une organisation à but non lucratif enregistrée en Indonésie, dont l’objectif est de contribuer au renforcement des droits de l’homme et à la réduction de l’impunité ancrée dans la région de l’Asie-Pacifique. L’AJAR se focalise sur les pays en phase de transition d’un contexte de violations massives des droits de l’homme vers la démocratie. Elle s’efforce de créer une culture basée sur la redevabilité pour aider à prévenir la récurrence des violations des droits de l’homme sanctionnées par l’État.
L’AJAR atteint ses objectifs en renforçant les capacités des individus et des groupes clés impliqués dans la lutte à long terme pour la vérité, la redevabilité et la justice dans leurs contextes nationaux. Pour ce faire, l’AJAR :
- organise des formations, des échanges et le renforcement des réseaux afin d’accroître les connaissances et les capacités des survivants, des défenseurs des droits de l’homme et des responsables gouvernementaux;
- cherche à établir et à partager la vérité concernant les violations massives des droits de l’homme en utilisant des méthodes participatives;
- utilise les résultats de recherche pour entreprendre des actions de plaidoyer auprès des organisations nationales, régionales et internationales;
- améliore la compréhension populaire et générale des droits de l’homme, de la justice, de la tolérance, de l’égalité des sexes, etc.; grâce à l’utilisation des médias de masse;
- contribue à l’autonomisation des femmes survivantes et des défenseurs des droits de l’homme afin que leurs voix aient un plus grand impact sur les politiques et les pratiques.
L’AJAR offre une contribution unique aux droits de l’homme en Indonésie. C’est une ONG globale du sud avec non seulement une expérience régionale et internationale, mais aussi des relations solides basées sur la confiance avec les partenaires locaux et les communautés de survivants. L’AJAR est consciente que la justice est un long processus qui nécessite la création de mouvements sociaux dans chaque contexte où des violations ont été commises.
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Organisation
L’Asia Justice and Rights (AJAR) est une organisation à but non lucratif enregistrée en Indonésie, dont l’objectif est de contribuer au renforcement des droits de l’homme et à la réduction de l’impunité ancrée dans la région de l’Asie-Pacifique. L’AJAR se focalise sur les pays en phase de transition d’un contexte de violations massives des droits de l’homme vers la démocratie. Elle s’efforce de créer une culture basée sur la redevabilité pour aider à prévenir la récurrence des violations des droits de l’homme sanctionnées par l’État.
L’AJAR atteint ses objectifs en renforçant les capacités des individus et des groupes clés impliqués dans la lutte à long terme pour la vérité, la redevabilité et la justice dans leurs contextes nationaux. Pour ce faire, l’AJAR :
- organise des formations, des échanges et le renforcement des réseaux afin d’accroître les connaissances et les capacités des survivants, des défenseurs des droits de l’homme et des responsables gouvernementaux;
- cherche à établir et à partager la vérité concernant les violations massives des droits de l’homme en utilisant des méthodes participatives;
- utilise les résultats de recherche pour entreprendre des actions de plaidoyer auprès des organisations nationales, régionales et internationales;
- améliore la compréhension populaire et générale des droits de l’homme, de la justice, de la tolérance, de l’égalité des sexes, etc.; grâce à l’utilisation des médias de masse;
- contribue à l’autonomisation des femmes survivantes et des défenseurs des droits de l’homme afin que leurs voix aient un plus grand impact sur les politiques et les pratiques.
L’AJAR offre une contribution unique aux droits de l’homme en Indonésie. C’est une ONG globale du sud avec non seulement une expérience régionale et internationale, mais aussi des relations solides basées sur la confiance avec les partenaires locaux et les communautés de survivants. L’AJAR est consciente que la justice est un long processus qui nécessite la création de mouvements sociaux dans chaque contexte où des violations ont été commises.
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Projet
Deux décennies après la fin de la dictature de Suharto, plusieurs atrocités perpétrées en Indonésie n’ont toujours pas été résolues. Il s’agit, entre autres, des violences anticommunistes de 1965, qui ont touché plus de 500 000 personnes, et le sujet peu connu des « enfants volés » du Timor Leste. Ces derniers ont été arrachés de force à leurs familles et amenés en Indonésie pendant le conflit entre 1975 et 1999.
Des années, voire des décennies, se sont écoulées sans que les survivants n’obtiennent réparation, certains d’entre eux étant âgés, souffrent d’un handicap physique dû à la violence et doivent en outre faire face à une stigmatisation supplémentaire en tant que minorités ethniques. Les voix de la plupart des survivants sont toujours muettes et ignorées. Leurs enfants subissent l’impact intergénérationnel de la violence et ont besoin d’outils d’émancipation pour accéder aux besoins urgents de justice et de services sociaux.
Ce projet vise à autonomiser les femmes survivantes des violences anticommunistes de 1965, les enfants volés du Timor-Leste et les enfants des survivants. Il est mis en œuvre à travers une recherche-action participative (RAP) conduite par des jeunes, qui encourage les survivants à tirer des enseignements de leurs passés douloureux, à identifier leurs besoins et à tirer parti de leurs forces dans le but de renforcer leur pouvoir de décision et leur accès aux besoins urgents. Le projet vise à revoir et à approfondir la méthodologie utilisée par l’AJAR et à l’étendre à de nouvelles régions d’Indonésie, en intégrant de nouveaux groupes cibles.
Le projet HUMANITY pour les survivants des conflits se compose de formations pour les jeunes survivants aux processus de RAP et à la production multimédia, d’une série de processus de RAP dirigés par des jeunes et intégrant des outils multimédias pour documenter les histoires des survivants des conflits, d’une série de dialogues avec les autorités locales et d’une exposition multimédia en parallèle, hors ligne et en ligne, reposant sur les données collectées par les jeunes survivants pour la sphère publique.
À la fin du projet, les survivants et leurs enfants ont fait entendre leur histoire et ont accru leur capacité de changement dans la sphère publique et auprès des autorités locales, tout en renforçant leur capacité de guérison, de solidarité intergénérationnelle et de mobilisation en faveur d’un mouvement intersectoriel de survivants.
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Deux décennies après la fin de la dictature de Suharto, plusieurs atrocités perpétrées en Indonésie n’ont toujours pas été résolues. Il s’agit, entre autres, des violences anticommunistes de 1965, qui ont touché plus de 500 000 personnes, et le sujet peu connu des « enfants volés » du Timor Leste. Ces derniers ont été arrachés de force à leurs familles et amenés en Indonésie pendant le conflit entre 1975 et 1999.
Des années, voire des décennies, se sont écoulées sans que les survivants n’obtiennent réparation, certains d’entre eux étant âgés, souffrent d’un handicap physique dû à la violence et doivent en outre faire face à une stigmatisation supplémentaire en tant que minorités ethniques. Les voix de la plupart des survivants sont toujours muettes et ignorées. Leurs enfants subissent l’impact intergénérationnel de la violence et ont besoin d’outils d’émancipation pour accéder aux besoins urgents de justice et de services sociaux.
Ce projet vise à autonomiser les femmes survivantes des violences anticommunistes de 1965, les enfants volés du Timor-Leste et les enfants des survivants. Il est mis en œuvre à travers une recherche-action participative (RAP) conduite par des jeunes, qui encourage les survivants à tirer des enseignements de leurs passés douloureux, à identifier leurs besoins et à tirer parti de leurs forces dans le but de renforcer leur pouvoir de décision et leur accès aux besoins urgents. Le projet vise à revoir et à approfondir la méthodologie utilisée par l’AJAR et à l’étendre à de nouvelles régions d’Indonésie, en intégrant de nouveaux groupes cibles.
Le projet HUMANITY pour les survivants des conflits se compose de formations pour les jeunes survivants aux processus de RAP et à la production multimédia, d’une série de processus de RAP dirigés par des jeunes et intégrant des outils multimédias pour documenter les histoires des survivants des conflits, d’une série de dialogues avec les autorités locales et d’une exposition multimédia en parallèle, hors ligne et en ligne, reposant sur les données collectées par les jeunes survivants pour la sphère publique.
À la fin du projet, les survivants et leurs enfants ont fait entendre leur histoire et ont accru leur capacité de changement dans la sphère publique et auprès des autorités locales, tout en renforçant leur capacité de guérison, de solidarité intergénérationnelle et de mobilisation en faveur d’un mouvement intersectoriel de survivants.
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Deux décennies après la fin de la dictature de Suharto, plusieurs atrocités perpétrées en Indonésie n’ont toujours pas été résolues. Il s’agit, entre autres, des violences anticommunistes de 1965, qui ont touché plus de 500 000 personnes, et le sujet peu connu des « enfants volés » du Timor Leste. Ces derniers ont été arrachés de force à leurs familles et amenés en Indonésie pendant le conflit de 1975 à 1999. Des années, voire des décennies, se sont écoulées sans que les survivants n’obtiennent réparation. Certains d’entre eux étant âgés, souffrent d’un handicap physique dû à la violence et doivent en outre faire face à une stigmatisation supplémentaire en tant que minorités ethniques. Les voix de la plupart des survivants sont toujours muettes et ignorées. Leurs enfants subissent l’impact intergénérationnel de la violence et ont besoin d’outils d’émancipation pour accéder aux besoins urgents de justice et de services sociaux.
L’Asian Justice and Rights (AJAR) est une organisation qui travaille avec des groupes cibles, des groupes de victimes et des communautés de survivants en particulier, pour ensemble développer des activités et des programmes basés sur les besoins des survivants et de leurs communautés. L’AJAR établit également une relation de plusieurs volets avec les organisations locales de la société civile et les organisations de victimes qui s’engagent à travailler avec les survivants. Il est à noter que plusieurs des facilitateurs de recherche d’action participative (RAP) sont également des survivants du conflit qui participent au programme. Par exemple, le volontaire d’AJAR chargé de retrouver les enfants timorais volés en Indonésie et de les regrouper avec leurs familles au Timor Leste est lui-même un enfant volé.
L’approche d’AJAR consiste à interagir avec les détenteurs de droits, en les incitant à faire part de leurs idées, de leur sagesse et de leurs stratégies pour concevoir des activités conjointes. Par exemple, dans le village de Manda, Wamena, l’AJAR a travaillé avec un groupe de femmes survivantes papoues, en les formant à devenir des facilitatrices de RAP. Depuis lors, ce groupe de femmes a conçu des projets d’autonomisation des femmes tels que le tissage communautaire de noken (sac traditionnel). Les facilitatrices papoues ont mis en œuvre avec succès leurs projets. L’AJAR a et continuera à maintenir le même type de relations de travail mutuelles et autonomes avec les partenaires locaux identifiés dans le cadre de ce projet.
Le projet Harnessing Understanding, Mobilizing Action in Indonesia Through Youth (HUMANITY) for Conflict Survivors vise à autonomiser les femmes survivantes des violences anticommunistes de 1965, les enfants volés du Timor-Leste et les enfants des survivants. Cela se fait à travers une recherche-action participative (RAP) conduite par des jeunes, qui encourage les survivants à tirer des enseignements de leurs passés douloureux, à identifier leurs besoins et à tirer parti de leurs forces dans le but de renforcer leur pouvoir de décision et leur accès aux besoins urgents. S’appuyant sur la recherche-action participative menée par l’AJAR en Indonésie, au Timor Leste et au Myanmar, le projet a cherché à revoir et à approfondir la méthodologie dans les régions où il avait commencé à mettre en œuvre le processus (par exemple, à Nusa Tenggara Est avec 1965 femmes survivantes) et à étendre la méthodologie à d’autres régions d’Indonésie (Jakarta, Java Ouest, Java Centre, Sulawesi Sud), en intégrant de nouveaux groupes cibles (enfants timorais volés et enfants de survivants).
Grâce à la RAP, les capacités des survivants ont été renforcées, en particulier celles des survivants qui ont été victimes de la traite. Les animateurs ont invité les survivants à formuler des idées et à élaborer des plans d’action. Cela a permis à ces derniers de gagner en confiance et en courage pour parler aux autorités du village.
Après avoir effectué une réunion avec des jeunes, un survivant du centre de Java a fait le commentaire suivant : « Je continue à vivre aujourd’hui parce que j’ai rencontré des jeunes qui continueront à propager la vérité et à poursuivre la révolution » – Bung Muchran (victime de l’incident de 65, de Java central).
HUMANITY a pu s’impliquer auprès de l’appareil gouvernemental local, notamment les BPD, ou organes représentatifs de village, et les chefs de village. Des exemples concrets sont l’engagement des chefs de village dans le district de Bokong à Nusa Tenggara Est sur les questions de trafic d’êtres humains, et à Palopo, à Sulawesi Sud, sur le soutien aux » enfants volés « . L’AJAR comprend l’importance de collaborer avec les gouvernements locaux, et continuera, dans ses activités futures, à se focaliser sur ce défi, en explorant des approches nouvelles et innovantes.
À travers son approche de » désapprentissage de l’impunité « , l’AJAR a encouragé les survivants et leurs communautés à identifier leurs forces et leurs faiblesses, et à cartographier leur résilience ou leurs mécanismes d’adaptation face à l’impact de la violence. Cette approche a aidé les victimes à édifier une solidarité, à identifier leurs besoins et à développer des stratégies de plaidoyer. Désapprendre l’impunité » reconnaît les racines culturelles, politiques et socio-économiques profondes du processus de justice qui a souvent un impact disproportionné sur les personnes et les communautés pauvres et privées de leurs droits. Cette approche permet non seulement de créer une solidarité entre les générations, mais aussi de générer des réseaux intersectoriels, incluant des victimes de violations des droits de l’homme avec de jeunes animateurs et artistes, ainsi que des défenseurs des droits de l’homme et des activistes. À partir des résultats de la recherche participative, l’AJAR a impliqué des citoyens ordinaires, comme des conservateurs et de jeunes artistes, dans le développement de produits d’apprentissage. La collaboration entre les groupes de jeunes a fait de HUMANITY un lieu d’apprentissage sécurisé, permettant de comprendre que l’impunité en Indonésie a un impact sur les victimes de violations des droits de l’homme à travers les générations.
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