Projet
Au secours de nos sœurs!
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Montant financé
25,000 EURODurée du projet
01 Sep 2019 - 31 Août 2020 -
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Applicant principal
L'Association tiele Coura (ATC)
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L’Association tiele Coura (ATC) a été créée le 18 juin 2014 à Ségou. Elle défend et fait la promotion des droits des groupes vulnérables (les travailleuses du sexe, les femmes rurales et les filles non scolarisées). L’objectif est d’écouter, de conseiller, de guider, de protéger, de soutenir et d’assister ces titulaires de droits. L’association est dirigée par des femmes, ensemble avec des représentantes des groupes et le projet couvre les régions de Bamako et Ségou.
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Organisation
L’Association tiele Coura (ATC) a été créée le 18 juin 2014 à Ségou. Elle défend et fait la promotion des droits des groupes vulnérables (les travailleuses du sexe, les femmes rurales et les filles non scolarisées). L’objectif est d’écouter, de conseiller, de guider, de protéger, de soutenir et d’assister ces titulaires de droits. L’association est dirigée par des femmes, ensemble avec des représentantes des groupes et le projet couvre les régions de Bamako et Ségou.
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Projet
Au secours de nos sœurs est mis en œuvre par l’ATC pour soutenir les femmes vulnérables, plus particulièrement les professionnelles du sexe qui sont stigmatisées et considérées comme des citoyennes de seconde zone dans leurs communautés. Les professionnelles du sexe font face à des attitudes sociales telles que la stigmatisation et, comme elles sont victimes de préjugés et ne bénéficient pas du respect des autres, elles finissent par se sentir mal à l´aise et inférieures aux autres. Le projet Au secours de nos sœurs facilite la mobilisation des professionnelles du sexe à surmonter leur stigmatisation à travers des regroupements et la création d´organisations communautaires au sein de leurs groupes. La mise en place des organisations communautaires permet au groupe d’identifier ses objectifs, de chercher à les atteindre en développant des ressources internes et externes, et ainsi, de développer ses capacités de coopération et de collaboration.
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Au secours de nos sœurs est mis en œuvre par l’ATC pour soutenir les femmes vulnérables, plus particulièrement les professionnelles du sexe qui sont stigmatisées et considérées comme des citoyennes de seconde zone dans leurs communautés. Les professionnelles du sexe font face à des attitudes sociales telles que la stigmatisation et, comme elles sont victimes de préjugés et ne bénéficient pas du respect des autres, elles finissent par se sentir mal à l´aise et inférieures aux autres. Le projet Au secours de nos sœurs facilite la mobilisation des professionnelles du sexe à surmonter leur stigmatisation à travers des regroupements et la création d´organisations communautaires au sein de leurs groupes. La mise en place des organisations communautaires permet au groupe d’identifier ses objectifs, de chercher à les atteindre en développant des ressources internes et externes, et ainsi, de développer ses capacités de coopération et de collaboration.
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Favoriser le renforcement des capacités des travailleuses du sexe au Mali
« Un client est venu vers moi, il rentre dans ma chambre j’ai fait tout ce qu’il m’a dit, toutes les positions qu’il voulait. Avec tout ça il ne me laisse pas. Il m’a fatigué, il m’a insulté en disant que je suis une vieille et que je suis « bordelle » et m’a frappé. Je ne pouvais pas refuser. J’ai dit que je suis fatiguée, il m’a giflé et que même si on est fatiguée il ne se lève pas quand j’ai voulu me défendre il a pris une bouteille d’alcool et m’agresser avec et après il est parti sans payer mon argent. » Une détentrice de droits
Les travailleuses du sexe sont butées à un grand défi qui est leur stigmatisation dans leur environnement social qui les qualifie de prostituées. La personne porteuse de stigmate est la cible de préjugés et de discriminations, l’imperfection qui lui est reprochée étant présumée en cacher d’autres. Ainsi, par exemple, les travailleuses du sexe ont de la difficulté à obtenir du crédit ou un emploi non relié au travail du sexe, sur la base du préjugé qu’elles sont des femmes immorales, criminelles et irresponsables (droguées, paresseuses, voleuses, etc.). Ou encore, leurs enfants sont victimes d’enlèvement par les travailleurs sociaux via les tribunaux, sur la base de l’argument que des « femmes débauchées » ne peuvent pas s’occuper adéquatement de leurs enfants.
L’association Tilé Coura (ATC) depuis sa création s’intéresse aux femmes vulnérables. Plus précisément elle travaille avec les travailleuses du sexe qui vivent stigmatisées et considérées au second plan dans leur communauté. Ils ont mis en œuvre le projet « Au secours de nos sœurs » pour réduire la stigmatisation des travailleuses du sexe et les aider à se libérer de ses effets sur leur vie, à travers leur regroupement et leur union autour de leur activité afin de rehausser leur image. Le projet a été mis en œuvre dans le district de Bamako et environs ciblant les lieux de fortes concentrations des Femmes travailleuses du sexe.
La création et l’animation d’un espace sécurisé d’écoute et d’apprentissage a permis aux travailleuses de sexe de se rencontrer, de s’exprimer et de développer leurs connaissances et attitudes en matières des droits et les responsabilités. Cet espace d’écoute a permis à 235 travailleuses d’être écoutées dans les locaux de ATC. 1,895 personnes ont participé aux séances de sensibilisation sur des comportements reflétant leur estime de soi dont : 1463 femmes travailleuses, 161 hommes, 124 mineures et 147 enfants de femmes travailleuses de sexe.10 femmes ont bénéficié d’un programme de réinsertion socio-économique à travers la formation en coupe et couture durant une année dont 8 femmes adultes de 20 à 30 ans, 2 Mineures (moins de 18 ans). Les 10 femmes démontrent des compétences en coupe et couture, améliorent leur pouvoir économique et rétablissent le tissu social avec leurs familles.
De plus, le projet a facilité la mise en place de 10 groupements de travailleuses du sexe à Bamako afin de faciliter les échanges et favoriser un apprentissage mutuel.
Ces nouvelles compétences acquises ont propulsé un nouvel espoir chez les femmes en développant leur estime de soi, le leadership. Aussi l’approche pair éducation qui consiste à mettre ses semblables au cœur ont favorisé une communauté d’apparence et a été un déclencheur dans la sensibilisation et la mobilisation sociale. Les femmes sont mises en groupement en renforçant leurs compétences en leadership et les techniques de communication et d’animation se positionnent en véritable actrice de changement. Elles disposent désormais des outils d’expressions notamment les poèmes, les chansons, les vidéo, les projections de films, le partage d’expérience, le témoignage comme illustre ces propos recueillis.
Historiquement, la stigmatisation de la sexualité hors normes résulte d’une volonté patriarcale, les travailleuses du sexe gèrent deux stigmates : celui lié au comportement de « soumission sexuelle » avec des femmes (puisqu’ils offrent leurs services), et celui associé à la prostitution, lequel rejaillit sur elles. La sanction sociale touche l’identité même de l’individu et celui-ci ne peut plus avoir aucune autre identité que celle, déviante et stigmatisée, dont on l’avait étiqueté. Elles devenaient indignes de tout respect social, dégradées, méprisées, exclues de la société du monde « normal ». Il était donc bel et bien vrai que la prostitution conduisait à une baisse d’estime de soi, à une dégradation et à une perte d’identité. Mais cet effet n’était pas dû à un lien de nature intrinsèque entre la sexualité et l’identité, mais le résultat d’une pure construction sociale.
Les croyances religieuses et les pratiques traditionnelles font que certaines couches sociales restent marginalisées, exploitées et exclues ; avec lesquelles la joie et le bonheur ne sont pas partagés. Les idées issues de nos perceptions religieuses et coutumières ont tendance à dominer celles issues de la raison.
Pour plus d’informations veuillez regarder ces témoignages des détenteurs de droits
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