Projet
Approche communautaire de lutte contre les inégalités du genre pour la capture du dividende démocratique
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Montant financé
189,287 EURODurée du projet
01 Déc 2018 - 30 Déc 2020 -
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Applicant principal
CGIC clinique de gestion
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La CGIC clinique de gestion (CGIC) est une entreprise sociale de droit malien travaillant sur la gestion et l´innovation des connaissances. Pour ce projet, la CGIC fournit des services et des produits sur le leadership, la facilitation des cadres de partenariat multipartites, des formations pour la création de plan d’affaires, le suivi / évaluation / recherche opérationnelle et le courtage de connaissances pour l’utilisation des résultats de recherche par les décideurs.
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Organisation
La CGIC clinique de gestion (CGIC) est une entreprise sociale de droit malien travaillant sur la gestion et l´innovation des connaissances. Pour ce projet, la CGIC fournit des services et des produits sur le leadership, la facilitation des cadres de partenariat multipartites, des formations pour la création de plan d’affaires, le suivi / évaluation / recherche opérationnelle et le courtage de connaissances pour l’utilisation des résultats de recherche par les décideurs.
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Projet
Le projet Approche communautaire de lutte contre les inégalités du genre pour la capture du dividende démocratique est mis en œuvre dans le cercle de Yorosso et a une durée de deux ans. Dans le projet on travaille pour et avec les filles rurales confrontées à l’exploitation, aux barrières sociales, comme par exemple le mariage précoce et la grossesse qui limitent leur accès aux services sociaux.
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Le projet Approche communautaire de lutte contre les inégalités du genre pour la capture du dividende démocratique est mis en œuvre dans le cercle de Yorosso et a une durée de deux ans. Dans le projet on travaille pour et avec les filles rurales confrontées à l’exploitation, aux barrières sociales, comme par exemple le mariage précoce et la grossesse qui limitent leur accès aux services sociaux.
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Agissons pour promouvoir l’égalité des sexes
Mon père le chef du village a vendu une de ses vaches pour m’acheter un vélo afin que je puisse aller à l’école. J’avais arrêté l’école mais quand j’ai compris l’importance des études et j’ai voulu retourner à l’école, même si mon âge est beaucoup avancé par rapport à ma classe je ne me décourage pas. Je veux devenir docteur dans l’avenir pour soigner les personnes de mon village. Mariam Dioni, détentrice de droits.
L’activité économique est essentiellement dominée par l’agriculture, l’élevage et la pêche dans le cercle de Yorosso. La culture du coton est très développée et a permis l’installation d’une usine d’égrenage qui crée des emplois saisonniers. Sur le plan administratif, le cercle de Yorosso compte quatre (4) arrondissements. En matière de décentralisation à l’instar des autres cercles du pays, un conseil de cercle et neuf (9) conseils communaux assurent le développement local dans leurs circonscriptions respectives.
La Clinique de Gestion et d’Innovation des Connaissances (CGIC) est une entreprise sociale de droit malien travaillant sur le développement des connaissances et la gestion. Sa mission est de permettre aux acteurs du secteur communautaire associatif, ONG, public, parapublic et privé d’acquérir des compétences et des connaissances innovantes pour leur autonomisation en matière de création et de bonne gouvernance.
Le projet Plaidoyer et sensibilisation axés sur les actions visant à améliorer l’inégalité entre les sexes pour la capture du dividende démographique (DD) dans le cercle de Yorosso a été mis en œuvre par CGIC en consortium avec des organisations locales pendant 24 mois et a ciblé 45 villages dans le Yorosso. Le projet a été mis en œuvre dans une communauté dominée par des groupes ethniques très conservateurs et très attachés aux traditions et pratiques locales (mariages d’enfants, engagement de mineurs, enlèvements de femmes/filles, utilisation de méthodes de discipline violente, etc. Qui entraînent l’existence d’inégalités entre les sexes, le faible niveau d’information des communautés villageoises (hommes, femmes, jeunes, enfants, leaders communautaires, autorités politiques et traditionnelles).
Sur les conséquences de ces pratiques traditionnelles sur les femmes/filles en général et les jeunes filles de moins de 16 ans en particulier nous pouvons noté le faible accès des femmes, surtout des jeunes filles aux services sociaux de base (santé et éducation) ; le faible engouement des communautés surtout des femmes en âge de procréer pour la planification familiale et le faible taux de prévalence contraceptive et le faible niveau de représentation des femmes en général et des filles en particulier dans les organes de décision des municipalités et des communautés. Au cours de la mise en œuvre du projet, les principales réalisations ont permis de remettre en question et d’encourager des attitudes et des pratiques positives au niveau local pour promouvoir l’égalité des sexes.
La formation et renforcement de la capacité de 45 groupes informels « sentenelles » à mener des actions de sensibilisation au niveau communautaire a eu lieu. Au total, 450 femmes et hommes (50 % de femmes) ont été formés et renforcés pour sensibiliser et influencer la communauté et les autorités locales. 300 programmes de changement ont été mis en œuvre par les groupes informels au cours du projet et ont permis d’influencer les pratiques et les connaissances de la communauté en matière d’inégalité entre les sexes.
45 villages touchés par le projet ont pris des engagements formels pour prendre en compte les femmes dans la gestion des affaires communautaires. Ces prises de décisions concernent le maintien des filles à l’école, les revenus des femmes, et la lutte contre les mariages précoces et forcés. En termes de chiffres, il y a eu 593 engagements parentaux pour la réduction des mariages forcés et des engagements précoces et mineurs. Pour le maintien des filles à l’école, il y a eu 575 engagements parentaux. En termes d’engagement au niveau du village, il y a eu 586 initiatives villageoises pour le revenu des femmes et l’utilisation des services sociaux.
En outre, 45 débats publics responsables ont été organisés et permis à la communauté d’échanger et d’identifier les obstacles à l’égalité des sexes et les solutions et réponses locales pour les combattre et les promouvoir.
Au cours de la mise en œuvre du projet, la CGIC a appris un certain nombre de leçons et d’expériences auprès des détenteurs de droits directs et indirects du projet et aussi des autres partenaires de Voice lors des rencontres sur la toile, Whatsapp et email à cause du covid 19. Au niveau communautaire, les questions relatives au mariage/fiançailles précoces et forcés, à la satisfaction des besoins de planification familiale qui étaient des problèmes ressentis par les communautés villageoises, sont en train d’être pris en compte par les populations en matière de changement de comportements de même si tout n’est pas exhaustif pour des raisons d’ordre socio-culturelles chères aux bénéficiaires.
Mais la stratégie de responsabilisation des bénéficiaires dans l’identification des solutions réalistes applicables en tenant compte des réalités a permis aux acteurs de se retrouver et de trouver des solutions pour résoudre ces problèmes réels ressentis au niveau village. Nous avons appris que les femmes peuvent s’exprimer en leur ouvrant le cadre d’expression (le débat est un exemple). Elles étaient très nombreuses à prendre part aux débats publics organisés dans les communes. Elles intègrent les organisations communautaires. Par exemple dans la commune de Ourikéla, une sentinelle femme a été choisie par la mairie pour faire le suivi du respect de l’âge de mariage des filles à 18 ans. Cela a été fait dans le cadre de ce projet en collaboration avec le leader religieux de la localité. La restitution nationale organisée à Bamako, a été une aubaine d’informer davantage les partenaires présents et les inviter à accompagner les acquis du projet. Quels que soient les actions menées, il reste encore des efforts à faire au niveau village pour permettre aux femmes de mieux s’engager auprès des autres acteurs pour faire reculer les barrières à la réduction des inégalités du genre.
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