Soutenir les autres, même en période de crise.
Un véritable leadership féminin émerge pendant la crise des inondations au Cambodge
Par Daro Chheang
Au début du mois d ́octobre 2020, la province de Banteay Meanchey, au nord -ouest du Cambodge, a été gravement touchée par desinondations .La zone de projet du Centre de Crise des Femmes Cambodgiennes (CWCC en anglais), un partenaire d ́influence de Voice, a été particulièrement touchée et la communauté des détenteurs de droits a dû faire face à des pertes d’emplois et à d’importants dégâts aux récoltes.
Faites la connaissance de Mme Kao Rim. Avant de faire partie de ce projet, elle était femme au foyer dans une maison où le mari était le seul soutien de famille. De plus, elle avait été victime de violence conjugale. En 2018, elle a rejoint le projet Voice du CWCC « l’Autonomisation des femmes pour la transformation sociale » et a travaillé en tant que chef d’équipe du groupe de femmes dans la communauté. Le CWCC l’a choisie comme chef d’équipe en raison de son courage à assumer ce rôle malgré sa formation.
De plus, elle avait l’expérience et la passion de défendre les femmes victimes de violence domestique. Depuis qu’elle s’est jointe au CWCC, elle continue de plaider courageusement pour fournir en toute sécurité des informations sur la migration aux femmes de sa communauté, en particulier pendant la période d’inondation. Son travail a eu pour résultat des avantages impressionnants pour sa communauté, y compris le soutien des autorités locales de la commune pour assurer les dépenses courantes, l’approvisionnement en riz, en couvertures, en moustiquaires, les abris temporaires et les soins de santé.
Rien ne peut l’empêcher de faire le travail qu’elle aime. Elle mène toujours activement des réunions avec différentes familles pendant les inondations.
Mme Kao Rim témoigne : «La raison de mon plaidoyer pendant les inondations est que je veux que ma communauté puisse avoir des informations à jour, éviter les maladies que peuvent entraîner les inondations ou toute autre maladie et recevoir du soutien ou des fonds pour les aider à traverser cette période.»
De plus, elle prévoit qu’après le Covid-19 et les inondations, davantage de personnes reprendront leurs activités de migration. Par conséquent, elle continuera, même en ce moment, à plaider pour une migration sûre.
Les membres de la communauté et les villageois sont également disposés à se joindre aux réunions malgré les inondations. C´est encore plus le cas maintenant, car le COVID-19 a limité la migration pour le travail vers la Thaïlande et les gens n’ont d’autre choix que de rester avec leurs familles. Les villageois sont heureux d’être associés au projet car cela leur permet d’en savoir désormais davantage sur le Covid-19 et la migration sûre.
Même s’ils sont tous très occupés, les membres de la communauté estiment que le temps qu’ils consacrent à ces réunions est précieux.
L’un d’eux a fait la déclaration suivante : «La réunion dure de 45 minutes à 1 heure, mais nous recevons beaucoup d’informations et d’idées utiles les uns des autres.»
Rien que de l’énergie positive pendant les périodes difficiles!