Ecrit par Oumalhere Mamane, cheffe de projet Miroir de la femme Association des Jeunes Filles Leaders de Torodi

Tel est le thème choisi par l’association des jeunes filles leader de Torodi autour d’une causerie-débat sur les différentes formes de violences que subissent les femmes de leur communauté.

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la célébration du 13 Mai, journée nationale des femmes nigériennes et qui a regroupé plus de 200 participants, autorités locales, femmes leaders, personnes ressources et détentrice de droits du projet.

Après une petite causerie débat sur la thématique, une illustration pour mieux toucher l’audience a été faites par des sketch de sensibilisation sur les formes de violences auxquelles les femmes et les jeunes filles font face surtout dans ce contexte sécuritaire.

Le 1er sketch a été une illustration de la violences domestique à l’endroit des jeunes filles pour montrer souvent comment la société maltraite sans pour autant se rendre compte de l’impact que ça pourrait avoir sur les jeunes filles.

Après ce sketch l’animatrice a ouvert un débat autour pour recueillir les impressions des Participants mais aussi de répertorié les différents types de violence existante dans la commune de Torodi. Cet ainsi que à la suite de sa question : quelles sont les différentes formes de violences que subissent les femmes et les jeunes filles ?

 C’est en ce moment que Ladi Belko a confirmé : il y’a des violences conjugales entre mari et femme, occasionnées par les mariages forcés où la fille n’aime pas son mari mais on la force à accepter le mari. Il y’a aussi des cas de viol où les filles sont violées par adultes mais la société ne dénonce jamais parce que pour eux c’est un membre de la famille et que les gens doivent garder le secret familial. Or ce type de traumatisme entraînent des répercussions psychologiques qui conduise même au suicide.

En même temps une femme au nom de zalika de Koubo a ajouté : l’année dernière nos filles qui partaient à l’école à Torodi avaient subi une forme de violence psychologique ou à chaque descente pour venir au village y’avait un homme qui vient toujours au ruisseau pour les attendre. Il cache son visage avec un turban. Les enfants courent à chaque fois jusqu’à ce que certaines filles aient abandonné l’école.

Saley Mangal a amené une petite fille pour témoigner ceci « cette fille que vous voyez c’est ma nièce. Elle se trouve à 100 km de Torodi. Elle a été marier avec force alors qu’elle n’a que 12 ans. Elle s’est enfuit à pied pour venir chez moi ».

Après un sketch de sensibilisation sur la violence des mariages précoces ont été fait par les personnes en situation de handicap pour nous montrer non seulement les dangers liés à ça mais aussi leur implication pour le développement de leur communauté.