La solidarité des femmes et leurs espoirs à l’ère de la pandémie
Par Bounyali Souvankham, Chargée de Lien, Apprentissage et Amplification au Laos
Récemment, l’équipe Voice au Laos a interviewé des femmes membres de l’Informal Worker Advancement Association (IWAA), anciennement connue sous le nom de HomeNet Laos (HNL). Ces dernières ont démontré le pouvoir des femmes de travailler ensemble. Elles ont partagé leurs modes de vie et leur bien-être actuel dans la deuxième vague de la pandémie de Covid-19 au Laos.
Traditionally, married Lao women were responsible for caring for the household and family members. Traditionnellement, les femmes mariées laotiennes étaient chargées de s’occuper du foyer et des membres de la famille. Cette responsabilité avait été adoptée par elles pour permettre à leurs conjoints d’aller travailler et de gagner un revenu afin de couvrir les dépenses du ménage. Toutefois, dans le monde moderne, le principal soutien de la famille n’est plus limité à une seule personne de sexe masculin.
Women would use their ‘me time’ to do activities they enjoyed besides their duties such as taking care Les femmes utilisent leur « temps libre » pour s’adonner à des activités qui leur plaisent, en plus de leurs devoirs de s’occuper de leurs familles. Plus précisément, le travail artisanal leur procure un revenu supplémentaire selon la qualité et la quantité de leurs produits. Ces types d’emplois sont classés dans la catégorie du travail informel.
Grâce à ces activités, les femmes peuvent échanger et partager des informations, des connaissances et des expériences. Contrairement à la vente de leurs produits qu´elles font séparément, la collaboration en tant que groupes a ajouté de la valeur à ces produits et a permis des négociations de prix plus équitables avec les investisseurs/acheteurs, car les groupes pouvaient se mettre d’accord sur un prix uniforme afin d’éviter la fluctuation des prix ou l´exploitation. En outre, les membres du groupe peuvent se répartir le travail en fonction de leurs capacités, de leurs compétences et de leur confort. Mme Kongmany, vice-présidente de l’association, a reconnu l’importance pour les femmes de travailler en groupes et de se soutenir mutuellement.
“Il est toujours important de trouver un équilibre entre le travail et la santé. Outre la qualité et la quantité des produits, il faut faire attention à notre santé. Nous devons toujours nous rappeler de ne pas agir de manière à porter atteinte à notre bien-être ». Mme Kongmany a toujours insisté sur ce point auprès des membres.
Les membres de l’association ont révélé que l’effet le plus visible du confinement sur l’association des travailleuses informelles a été la réduction de leur pouvoir d’achat et de la demande sur le marché. Ce qui, à son tour, a affecté leurs revenus. Vu que ces revenus étaient irréguliers, les membres de l’association comptaient sur leurs économies.
Le groupe a reconnu et compris ce problème. Par conséquent, les membres ont commencé à épargner et ont créé un fonds d’aide sociale duquel elles pouvaient emprunter de l’argent chaque fois qu’elles en avaient besoin. Elles évitaient ainsi de contracter des prêts informels car ceux-ci étaient assortis de taux d’intérêt exorbitants. Cette initiative s’appuie sur les expériences précédentes. La capacité des groupes à être créatifs est essentielle pour la durabilité et le bien-être économiques.
«La deuxième phase du confinement a été très difficile pour nous. Une grande partie de nos matériaux proviennent de Thaïlande, où la monnaie du Laos, le kip, se déprécie actuellement par rapport au baht thaïlandais. La restriction des déplacements interprovinciaux a entraîné une diminution du nombre d’acheteurs, en plus du fait que les gens sont également devenus plus conscients de ce dans quoi ils dépensent leur argent. En raison de ces facteurs, de nombreux vendeurs ont dû baisser leurs prix, ce qui nous laisse avec un bénéfice à peine suffisant pour couvrir nos dépenses. Grâce au soutien de l’IWAA, nous avons reçu à la fois une aide financière et des encouragements – la véritable motivation – qui permettent à l’artisanat traditionnel de prospérer », a ajouté Mme Thongla, membre de l’association.
Mme Thongla a également souligné qu’il était déjà difficile, à notre époque, de maintenir en vie les produits artisanaux traditionnels et de les transmettre aux générations futures. La complexité de l’artisanat et son faible rendement financier ont été gravement entravés par les aléas de la Covid-19.
« Peu importe la difficulté, nous les femmes, en tant qu’association, travaillerons très dur pour faire en sorte que cette tradition et ces valeurs soient perpétuées avec fierté et appréciées par la jeune génération ».