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Les femmes possèdent des terres ? Pourquoi pas !

Par : Wendy Otieno, Assistante de communication, Voice

L’accès aux informations de base concernant l’acquisition de terres et les droits fonciers reste un défi dans plusieurs pays du monde. Environ 2,5 milliards de personnes, y compris les peuples autochtones, dépendent fortement de la terre et des ressources naturelles comme principale source de subsistance. Les individus, notamment les femmes, sont particulièrement vulnérables car la majorité des terres en Afrique ne sont pas documentées, ce qui fait de la documentation légale des terres un problème majeur*.

Depuis que je fais partie de l’équipe de coordination de la voix, j’ai eu le privilège de rencontrer, d’apprendre et de partager des expériences avec nos détenteurs de droits sur des questions qui nous touchent et la chose qui m’a le plus frappée est l’intersectionnalité de tout cela. Que l’on soit noir, asiatique, blanc ou de peau claire, les problèmes fonciers sont quelque peu similaires. Je me souviens avoir grandi et entendu les conversations d’hommes et de femmes âgés qui parlaient et parlent encore du fait que les femmes et les filles n’ont pas le droit d’hériter ou même de posséder les terres laissées par leur père ou leur conjoint. Pour eux, la personne idéale serait le frère, le fils ou l’oncle, en fait tout parent de sexe masculin. On peut donc se demander s’il est si tabou que les femmes possèdent des terres, sans parler de l’héritage d’autres formes de propriété.

Des femmes portant des messages demandant une action pour leurs droits. Elles se sont retrouvées dans le bureau du sous-commissaire du comté pour transmettre leur message et travailler ensemble au développement.

En Afrique, les mariages ne reconnaissent généralement pas l’héritage de la terre d’un mari à sa femme. L’un des trois thèmes d’impact de Voice est l’amélioration de l’accès aux ressources (productives) (finance, terre et eau) et à l’emploi.

Il a été particulièrement gratifiant de voir la croissance des bénéficiaires de subventions d’autonomisation qui s’attaquent de front aux questions de la terre et des droits fonciers ! Dans cet article, je vais mettre en avant un seul partenaire, Namunyak Lepolosi Women Group Il s’agit d’un partenaire du comté de Transmara, au Kenya, qui se bat activement pour changer les idées fausses de la société sur le fait que les femmes ne possèdent pas de terres.  Au début, sur 72 femmes, seules deux environ avaient leur nom légalement indiqué sur leur titre de propriété, tandis que les autres gardaient le silence par peur d’être attaquées.  Récemment, on a constaté une augmentation significative du nombre de femmes qui connaissent les procédures à suivre pour posséder des terres, car elles réalisent les implications de la perte de terres et les conséquences pour elles et leurs familles.

L’histoire de Jolene m’a marquée. Jolene Sepeyo était par nature une personne réservée et discrète, mais tout a changé après avoir participé à son premier échange de connaissances fin février 2019 à Baguio, aux Philippines. L’échange de connaissances intitulé Indigenous Women Rising a réuni des parties prenantes intrépides dans un seul but : partager leurs craintes, leurs expériences et discuter des questions soulevées par leur parcours dans la lutte pour leurs droits.

Aujourd’hui, Jolene ne mâche pas ses mots et gère le centre d’échange de connaissances Olorukoti dans son comté afin de mobiliser et d’encourager les femmes à participer aux diverses activités qui influencent leur prise de décision concernant leurs droits à la propriété foncière.

#CalltoAction : Aidez-nous à soutenir la campagne Land Rights Now qui se déroulera du 2nd au 9th décembre 2019. Rejoignez le mouvement mondial en prenant des mesures audacieuses à ce sujet. Comment ? Cliquez ici

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