Bootcamp, retraite de travail
Par Édouard Lompo Amadou de ONG GONI
Le boot camp ?
« C’est un camp de travail ! » dit une voix péremptoire…une explication du chef de projet apporte la bonne explication et ôte le pesant de « camp de travail »
pour être juste une retraite pour un travail dans un lieu loin du bruit et des fracas de la ville.
Mardi 03 janvier. Siège de Goni. Un vent frisquet de ce mois de ‘’froid’’ ; l’harmattan n’entame en rien la détermination des bootcampeurs venus pour le lancement de cet événement majeur : dix organisations, dix OSCs ont été sélectionnées sur la base de leurs projets en droite ligne avec la vision de Voice. C’est le Prix Now-Nous!. C’est un concours qui ambitionne une approche novatrice voire artistique de ces projets promoteurs sous un encadrement de l’ONG GONI. Aida TOYE, la coordinatrice du projet Voice, était naturellement là pour cette première au Niger ; elle a pris la parole après le mot de bienvenue du coordinateur de Goni Hamani Kassoum « Jhonel ». Elle a dans ses propos, mis l’accent sur cette collaboration étroite avec Goni pour mener à bien cette entreprise. Puis, le Chef du projet Now-Nous Kabirou Naroua, donna à voir (ou à revoir) les contours de ce prix Now-Nous! :
« l’objectif de ce projet est de créer un cadre d’apprentissage inclusif et inspirant, de développer un nouveau regard du travail collaboratif et innovant et ainsi aider les participants à développer leurs élans créatifs pour promouvoir l’innovation et l’inclusion »
a-t-il conclu. Puis, la salle prit la parole, pour des présentations, des questions, des assurances données, des souhaits exprimés et beaucoup enfouis dans la petite appréhension du voyage, de l’inconnu de cette aventure nouvelle. Parce que nous sommes à Goni, le slam a résonné, des chansons ont retenti, des claquements de mains ont accompagné, la matinée a été belle, la cérémonie réussie. Une collation en guise de petit-déjeuner et le départ vers Dosso et le superbe hôtel de Toubal.
Toubal, c’est une vision de grand espace, de verdure. Les vingt participants et les membres de Goni logés dans d’agréables chambres. A 17h, les travaux débutent dans la salle de conférence, il s’est agi pour l’encadrement de Goni de présenter le programme des quatre longues journées de travail en ligne de mire et de préciser que travailler ensemble est un objectif, créer des amitiés est un vœu, même si naturellement la victoire est un but légitime.
Pendant les quatre jours de travaux intenses, il y a des constantes : du yoga inclusif pour se mettre en forme pour les ateliers, des workshop qui visent la présentation de tous les projets en moins de quatre minutes et de façon innovante et artistique. L’apport de plusieurs experts ont permis aux participants d’imaginer leurs projet autrement, de peaufiner les objectifs, d’avoir enfin une vision synthétique et claire de leurs projets.
Pendant ces quatre jours de travaux, il y a eu des recherches et la participation active et critique des participants pour améliorer les projets des uns et des autres : une compétition dans la fraternité. La mise en scène dirigée par Edouard Lompo a poussé les présentations hors des sentiers battus. La soirée de Gala en a donné une illustration parfaite de cette vision de Voice, de Goni et les partenaires pour mieux favoriser l’inclusion.
Le boot camp est une retraite de travail, c’est compris. Ça a été des soirées de « cultures de partage » qui signifient parler des projets, discuter des projets, améliorer les projets. Que dire de ce feu de bois dans l’immense espace de Toubal où tous, participants, formateurs, membres de Goni, assis à faire des contes, puis des blagues, puis des éclats de rires, puis penser au départ, faire ses valises et rentrer à Niamey avec un bref passage dans les familles puis la soirée de gala dans le somptueux hôtel Bravia cinq étoiles où de nouvelles étoiles sont nées et trois ont eu des prix ; on vous l’avait dit c’était un concours. D’un nouveau genre. Prix Now-Nous!