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Kadidjatou. Championne et mère courage

Le combat de toute une vie

Par Aida Toye, Assistant de Lien, Apprentissage et Communications, Voice , Oxfam au Niger.

Touchée par la polio à l’âge de 2 ans, cette championne, plusieurs fois médaillée des jeux paralympiques, doit aujourd’hui s’occuper de ses enfants atteins de la drépanocytose. Soutenue par les équipes d’ONG GONI, un partenaire d’Innovation et Apprentissage, elle apprend à slamer et parle de ses multiples combats.

Kadidjatou à 44 ans. Elle est en fauteuil roulant. Elle a contracté la poliomyélite alors qu’elle n’avait que 2 ans. Elle a rencontré l’équipe de l’ONG GONI qui depuis lors l’encadre et la forme en technique de slam et de prise de parole en public.

Cette jeune dame au caractère bien trempé est mère de 4 adorables enfants. Kadidjatou qui dans son courage et grâce à sa force physique a remporté pas moins de 15 médailles dans plusieurs disciplines – allant de l’or au bronze en passant par l’argent- dont 2 obtenues aux 8ème jeux africains de 2003 à Abuja, n’a pu retenir ses larmes lorsqu’elle nous a raconté son combat pour ses enfants.

Derrière cette force et cette résilience apparente, rien ne laisse transparaitre les blessures profondes laissées par le combat de tous les jours qu’elle doit mener pour prendre soins de ses enfants. 2 d’entre eux sont atteints de la drépanocytose : « Il m’est déjà arrivé de me lever à 2h du matin, de monter sur mon tricycle pour aller chercher un taxi pour nous emmener à l’hôpital car un de mes enfants faisait une crise dû à son état drépanocytaire… » nous confie t elle lors de sa prise de parole au Fail Fair.

Kadidjatou entrain de slamer lors du Kakakin Voice, le Niger a un incroyable talent

Un de ses plus grands regrets est de n’avoir pas pu aller loin dans ses études scolaires « J’ai décidé de ne plus aller à l’école car les autres enfants se moquaient beaucoup de moi à cause de mon handicap. Un jour, après une bagarre entre moi et un autre enfant qui se moquait de moi, j’ai été la seule à être punie à coup de cravache par l’instituteur. ‘Nous en avons assez de toi’, disait-il. ‘Tu es toujours entrain de semer la zizanie’ ». « Mais je ne faisais que me défendre » reprend elle les yeux remplis de larmes. « Après ce jour j’ai dit a mes parents que je ne voulais pas y retourner et ils ne m’ont pas obligé ».

Aujourd’hui propriétaire de son propre atelier de couture, Kadidjatou ne baisse pas les bras. Elle arbore toujours ce beau sourire qui illumine son visage. Elle ne rate aucune occasion de pouvoir faire du plaidoyer surtout pour que la condition de ses enfants s’améliore et que le traitement contre le mal dont ils souffrent puissent être pris en charge par les détenteurs de pouvoir et les preneurs de décision.

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