Projet
Une serviette pour l’école
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Montant financé
10,000 EURODurée du projet
20 Mai 2023 - 20 Mai 2024 -
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Applicant principal
Le Rassemblement de la Jeunesse Nigérienne pour l’Eau (RJNE)
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Le Rassemblement de la Jeunesse Nigérienne pour l’Eau (RJNE) est membre du Global Youth Water Network, qui est un groupe de jeunes actifs en faveur de l’eau. Il a été créé lors du 6ème Forum mondial de l’eau qui s’est tenu à Marseille en 2012. Depuis lors, il est présent dans quatre-vingt (80) pays dont le Niger.
Au Niger, le RJNE a été mis en place en janvier 2023, suite à son forum Nexus Eau, Paix et Sécurité tenu à Niamey du 27 au 28 décembre 2022. Des jeunes passionnés, préoccupés par les questions de l’eau au Niger pour créer ce réseau au Niger. Le RJNE est une organisation de développement dont la mission est d’impliquer davantage la jeunesse nigérienne dans les questions de développement durable, notamment celles liées à l’eau et à l’assainissement. Le Rassemblement est basé à Niamey, avec pour objectif d’établir sa présence dans les huit (8) régions du Niger.-
Organisation
Le Rassemblement de la Jeunesse Nigérienne pour l’Eau (RJNE) est membre du Global Youth Water Network, qui est un groupe de jeunes actifs en faveur de l’eau. Il a été créé lors du 6ème Forum mondial de l’eau qui s’est tenu à Marseille en 2012. Depuis lors, il est présent dans quatre-vingt (80) pays dont le Niger.
Au Niger, le RJNE a été mis en place en janvier 2023, suite à son forum Nexus Eau, Paix et Sécurité tenu à Niamey du 27 au 28 décembre 2022. Des jeunes passionnés, préoccupés par les questions de l’eau au Niger pour créer ce réseau au Niger. Le RJNE est une organisation de développement dont la mission est d’impliquer davantage la jeunesse nigérienne dans les questions de développement durable, notamment celles liées à l’eau et à l’assainissement. Le Rassemblement est basé à Niamey, avec pour objectif d’établir sa présence dans les huit (8) régions du Niger. -
Projet
La santé et l’hygiène menstruelles sont des sujets tabous. Les menstruations sont souvent perçues comme impures ou « sales ». C’est la raison pour laquelle la menstruation n’est souvent pas discutée entre mères et filles, entre filles et amies, et n’est pas non plus enseignée en profondeur à l’école. Lorsque les jeunes filles atteignent la puberté, elles ont très peu de connaissances sur le sujet et ont souvent honte de ce qui arrive à leur corps, en particulier dans les zones rurales. Nous avons estimé que 40 % (source : étude de l’UNICEF) des filles âgées de 11 à 17 ans manquent l’école au moins une fois par mois pendant leurs règles. Les filles sont confrontées à des difficultés pour gérer leurs menstruations avec dignité et au silence des communautés et des autorités publiques. Tous ces obstacles ont pour principale conséquence l’absentéisme des jeunes filles. De plus, 60 % d’entre elles font état d’un manque de préparation pour accueillir leurs premières règles, tandis que 30 % éprouvent de la peur pendant les menstruations et 55 % de la honte, selon une étude de l’UNICEF. Le caractère tabou des menstruations affecte surtout les femmes. Elles sont souvent les seules concernées par la gestion de leurs règles et, par conséquent, sont laissées à elles-mêmes dans la recherche de solutions. L’éducation est essentielle au développement de chaque enfant. Aucune fille ne devrait être privée des circonstances naturelles. Chaque fille devrait se sentir à l’aise pour parler de ses menstruations, et aucune fille ne devrait manquer son éducation parce que sa protection et son intimité ont été compromises.
Aider les filles à gérer leur hygiène menstruelle est un aspect important à soutenir, d’où l’idée du projet « une serviette pour l’école ». Ce projet permettra de réaliser les activités suivantes – Création d’un club de caravanes pour et par les filles afin de sensibiliser leurs pairs et la communauté. Production de serviettes hygiéniques et de bracelets de lune et suivi et évaluation des activités.
L’une des initiatives clés de ce projet est la fabrication de kits sanitaires par les titulaires de droits eux-mêmes. Les objectifs du projet sont de contribuer à réduire l’absentéisme des filles pendant la période menstruelle en améliorant la façon dont elles restent à l’école par la mise en place d’un système approprié de sensibilisation et d’acquisition de compétences pratiques (fabrication de serviettes hygiéniques).
Résultats attendus :
– Les conditions de maintien de 50 filles à l’école sont améliorées par la mise en place d’un système adapté aux menstruations.
– Des outils appropriés sont développés pour répondre aux besoins spécifiques des jeunes filles.
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La santé et l’hygiène menstruelles sont des sujets tabous. Les menstruations sont souvent perçues comme impures ou « sales ». C’est la raison pour laquelle la menstruation n’est souvent pas discutée entre mères et filles, entre filles et amies, et n’est pas non plus enseignée en profondeur à l’école. Lorsque les jeunes filles atteignent la puberté, elles ont très peu de connaissances sur le sujet et ont souvent honte de ce qui arrive à leur corps, en particulier dans les zones rurales. Nous avons estimé que 40 % (source : étude de l’UNICEF) des filles âgées de 11 à 17 ans manquent l’école au moins une fois par mois pendant leurs règles. Les filles sont confrontées à des difficultés pour gérer leurs menstruations avec dignité et au silence des communautés et des autorités publiques. Tous ces obstacles ont pour principale conséquence l’absentéisme des jeunes filles. De plus, 60 % d’entre elles font état d’un manque de préparation pour accueillir leurs premières règles, tandis que 30 % éprouvent de la peur pendant les menstruations et 55 % de la honte, selon une étude de l’UNICEF. Le caractère tabou des menstruations affecte surtout les femmes. Elles sont souvent les seules concernées par la gestion de leurs règles et, par conséquent, sont laissées à elles-mêmes dans la recherche de solutions. L’éducation est essentielle au développement de chaque enfant. Aucune fille ne devrait être privée des circonstances naturelles. Chaque fille devrait se sentir à l’aise pour parler de ses menstruations, et aucune fille ne devrait manquer son éducation parce que sa protection et son intimité ont été compromises.
Aider les filles à gérer leur hygiène menstruelle est un aspect important à soutenir, d’où l’idée du projet « une serviette pour l’école ». Ce projet permettra de réaliser les activités suivantes – Création d’un club de caravanes pour et par les filles afin de sensibiliser leurs pairs et la communauté. Production de serviettes hygiéniques et de bracelets de lune et suivi et évaluation des activités.
L’une des initiatives clés de ce projet est la fabrication de kits sanitaires par les titulaires de droits eux-mêmes. Les objectifs du projet sont de contribuer à réduire l’absentéisme des filles pendant la période menstruelle en améliorant la façon dont elles restent à l’école par la mise en place d’un système approprié de sensibilisation et d’acquisition de compétences pratiques (fabrication de serviettes hygiéniques).
Résultats attendus :
– Les conditions de maintien de 50 filles à l’école sont améliorées par la mise en place d’un système adapté aux menstruations.
– Des outils appropriés sont développés pour répondre aux besoins spécifiques des jeunes filles. -
Introduction
Le projet « Une serviette pour l’école » s’inscrit dans une démarche proactive visant à améliorer les conditions d’éducation des jeunes filles en milieu rural. Ce projet aborde un problème souvent négligé mais crucial : l’absentéisme scolaire lié à l’hygiène menstruelle. Dans de nombreuses communautés rurales, le manque d’accès à des produits hygiéniques adéquats entraîne une augmentation significative du taux d’absentéisme chez les jeunes filles, impactant directement leur réussite scolaire et leur avenir.
Le RJNE (Rassemblement de la jeunesse nigérienne pour l’eau), financé par Voice via Oxfam, a pour objectif principal de réduire ce taux d’absentéisme dans la commune rurale de N’Dounga en apprenant aux jeunes filles à fabriquer elles-mêmes des serviettes hygiéniques réutilisables et en les sensibilisant aux enjeux liés à l’hygiène menstruelle.
Développement
Le projet Une serviette pour l’école est né de la prise de conscience d’une réalité préoccupante : dans de nombreuses zones rurales, les jeunes filles manquent l’école à cause de l’absence de produits d’hygiène menstruelle. Cette situation entraîne un taux élevé d’absentéisme, ce qui a des répercussions directes sur leur éducation et, à plus long terme, sur leurs opportunités de vie. Pour y remédier, le RJNE s’est concentré sur l’autonomisation des jeunes filles en leur offrant les compétences nécessaires pour fabriquer elles-mêmes des serviettes hygiéniques réutilisables.
La première phase de mise en œuvre a consisté à organiser des ateliers de formation dans une école rurale de la commune de N’Dounga. Ces ateliers avaient un double objectif : enseigner aux jeunes filles comment fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables et les sensibiliser à l’importance de l’hygiène menstruelle. Durant ces séances, nous avons fourni des matériaux de base comme du tissu absorbant et des boutons-pression, et les filles ont appris à créer des serviettes hygiéniques durables, respectueuses de l’environnement et économiques.
En parallèle, nous avons mis en place un *Club adolescent* dans les écoles. Ce club offre un espace sécurisé où les jeunes filles peuvent discuter de sujets liés à la puberté, à l’hygiène menstruelle, et à leur bien-être en général. C’est également au sein de ce club que nous avons introduit une activité de “lien et apprentissage” et suivi évaluation du club dédiée à l’éducation sur le cycle menstruel. Nous avons appris aux filles à calculer leur période menstruelle, les aidant ainsi à mieux se préparer et à réduire l’anxiété liée aux menstruations inattendues.
Malgré les résultats satisfaisants du projet, plusieurs défis se sont présentés. L’un des principaux obstacles a été le tabou persistant autour de la menstruation dans les communautés rurales. Certaines filles étaient initialement réticentes à participer aux ateliers, craignant d’être stigmatisées. Cependant, grâce à l’implication des enseignants et des parents, nous avons progressivement surmonté cette barrière en créant un environnement d’écoute et de confiance.
Un autre défi majeur a été le financement. Bien que les coûts de fabrication des serviettes réutilisables soient relativement bas, les ressources pour organiser les formations et fournir les matériaux de base restent limitées. De plus, la logistique pour atteindre les zones a nécessité une planification minutieuse et des ressources supplémentaires.
Au cours du projet, plusieurs jeunes filles ont partagé leurs expériences. Roumanatou, une élève de 3ème, a déclaré : « Avant, je manquais l’école chaque mois parce que je n’avais pas de serviettes. Maintenant, je sais comment les fabriquer moi-même et je peux aller en classe tous les jours. » Une autre participante, Nana Farida, a ajouté : « Le Club m’a aidée à comprendre que mes règles ne sont pas une honte. Maintenant, je me sens plus confiante»
Ces témoignages illustrent l’impact positif du projet sur la vie des jeunes filles, leur donnant les moyens de surmonter les obstacles liés à leur santé menstruelle.
Pour continuer à étendre ce projet et toucher davantage de jeunes filles, nous avons besoin de votre soutien. Nous vous invitons à rejoindre notre cause pour faire la différence dans la vie de nombreuses filles. Ensemble, nous pouvons réduire l’absentéisme scolaire lié à l’hygiène menstruelle et ouvrir la voie à un avenir meilleur pour toutes.
Conclusion
Le projet “Une serviette pour l’école” a démontré qu’avec des solutions simples et adaptées, il est possible de réduire l’absentéisme scolaire chez les jeunes filles en milieu rural. En leur apprenant à fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables et à mieux comprendre leur cycle menstruel, nous avons non seulement amélioré leur assiduité, mais aussi renforcé leur confiance en elles. Cependant, pour pérenniser et étendre cette initiative, le soutien de chacun est crucial. Ensemble, nous pouvons continuer à faire une différence significative dans la vie de ces filles.
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