Le projet crée un espace d’échange avec la communauté et les parents de jeunes handicapés mentaux et lutte contre leur stigmatisation. Le projet permet à ces jeunes de défendre leurs droits à travers l’expression artistique et le slam. L’analyse du contexte au Mali indique que les jeunes vivant avec un handicap mental ont un accès limité à l’éducation, aux services sociaux et aux emplois, sans parler de la musique et des arts dramatiques. Dans les zones rurales, c’est encore plus compliqué, les exposant à la négligence, aux abus et, dans certains cas, à la violence. C’est particulièrement difficile pour les filles. La culture malienne prescrit aux filles de se marier et de se faire soigner par leur mari; pour les filles ayant une déficience intellectuelle, c’est impossible. Ce projet met l’accent sur l’inclusion afin de renforcer les jeunes vivant avec un handicap mental et de développer leur estime de soi, leur confiance en soi et leurs compétences en leadership pour se défendre eux-mêmes. Les objectifs globaux sont:

• Former et renforcer les compétences artistiques et dramatiques au slam pour les jeunes ayant un handicap mental;
• Promouvoir les droits des jeunes ayant un handicap mental, en augmentant leur confiance contre la stigmatisation et la marginalisation;
• Fournir un accès à la culture et à l’art pour les jeunes vivant avec un handicap mental (comme les festivals, la radio, la télévision, l’exposition d’art).

L’Art pour l’Inclusion 

‘C’est une très bonne occasion pour nous de participer à ces activités avec les enfants bénéficiaires. Les enfants de mon centre ont passé des moments magiques avec les encadreurs externes en slam et peinture ’ Madame Gakou, directrice du centre d’accueil Housna Ka So. 

Au Mali les enfants avec des déficients mentaux ont mis à l’écart surtout par les familles et la société. Ils n’ont pas d’espace d’expressions, le système éducatif ne leur permet pas d’avoir accès a une éducation spéciale.  

Agoratoire, qui signifie « l’espace promotionnel des Arts et la Culture », est une organisation culturelle et artistique créée en 2008 par quelques étudiants du Conservatoire des Arts Métiers et Multimédias Balla Fasséké Kouyaté du Mali. Le cœur de l’association est représenté par ses membres qui sont composés, entre autres, de jeunes musiciens, chanteurs, slameurs, dramaturges, conteurs, cinéastes, plasticiens et de designers. Ensemble, ils œuvrent pour la promotion des arts et de la culture au Mali comme sur la scène internationale.  

Le projet : « La voix des enfants différents » à former les plasticiens et les slameurs aux techniques d’animation d’ateliers slam et d’art plastique avec les enfants à déficience mentale. Il a développé les compétences chez les enfants à déficience mentale afin d’améliorer leur expression à travers le Slam, l’art plastique, impliquant leurs parents et les professionnels qui les entourent. Promouvoir les droits des enfants vivants avec le handicap mental (ces enfants stigmatisés), en faisant connaitre au grand public les problèmes auxquels ils sont confrontés afin de briser cette stigmatisation. De plus, le projet a formé les enfants vivants avec le handicap mental au slam et à l’art plastique pour développer davantage leur expression pour atteindre le grand public et les permettre de développer en eux le métier de slameur et deplasticien.                                                                                                                                                                           

Le projet a également mis en place des espaces d’expressions artistiques et culturels pour les enfants handicapés mentaux (Festival FISH, Expositions d’art, Emissions Radios et Télé, Concerts…) 

Les détenteurs de droits notamment des jeunes atteints de trisomie 21 et de handicaps physiques ont pu accéder une formation thérapeutique par le biais d’une approche innovante développée sous la forme d’un concours national de slam, d’art plastique, d’un festival du poisson, d’émissions radiophoniques et télévisées permettant de créer un espace sécurisé et d’accroître leur confiance pour s’exprimer lors d’événements publics.  Il s’agissait également de promouvoir l’inclusion sociale via la sensibilisation et la campagne autour de leurs droits.  

Le projet a collaboré avec 4 centres pour les jeunes vivant avec un handicap intellectuel à travers la formation et les activités artistiques pour améliorer leur bien-être et augmenter leurs compétences dans les expressions artistiques. Au total, 360 jeunes, soit 200 filles et 160 garçons, ont participé et ont développé leurs compétences et leurs expressions créatives lors d’événements publics. Une grande campagne en ligne a été utilisée pour amplifier la voix des jeunes vivant avec le syndrome de Down et a également contribué à promouvoir leur inclusion dans les communautés maliennes. Une autre réalisation a été leur participation au Global Now-us organisé aux Pays-Bas. Ce fut l’occasion d’amplifier l’initiative nommée dans la photo, axée sur la manière dont les médias et l’art contribuent à l’inclusion sociale des jeunes atteints du syndrome de Down.