Le conflit qui a duré des décennies dans le nord de l’Ouganda, causé par l’insurrection de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA en anglais), a eu un impact disproportionné sur les femmes, accroissant leur vulnérabilité et leur marginalisation. Cette situation a aggravé les disparités pour les femmes, car elles ont non seulement continué à subir les inégalités associées à la société traditionnelle, mais ont également été obligées d’assumer de nouvelles charges et responsabilités au sein des familles et de la communauté, notamment en tant que soutiens de famille et leaders communautaires. Pendant le conflit, la violence sexuelle et sexiste (VSBG) était répandue, les violations à l’encontre des femmes et des hommes étant principalement le fait des combattants. C’est sur la base de ce qui précède que Passion4Community Development Organisation a été fondée par un groupe de visionnaires composé de personnalités aussi bien locales qu’internationales. Elle a démarré en 2008 en tant qu’organisation communautaire et a ensuite été enregistrée en tant qu’organisation nationale en 2011. Le genre a été dès le début un aspect intégral de l’organisation qui s’est développée, passant de moins de 5 membres au moment de sa création à plus de 10 membres récemment.

Vision : Une société où les jeunes peuvent développer leur potentiel et mener une vie productive sans subir d’exploitation ou d’abus.

Déclaration de mission : Changer la vie des jeunes pour faire la différence en les encourageant, en renforçant leur capacité à être innovants, créatifs et donc autonomes.

Le projet P4C Promoting Gender Equality in Agago district / Promouvoir l’égalité des sexes dans le district d’Agago, dans le nord de l’Ouganda, traite des questions de droits de l’homme, de gouvernance et d’équité telles que les déplacements massifs, y compris les niveaux élevés de violence sexuelle et sexiste, le suicide, le manque d’accès à l’éducation, les services de santé, les litiges fonciers et la perte de biens de production qui ont touché les femmes de manière disproportionnée en raison de la guerre prolongée dans le nord de l’Ouganda.

L’approche du projet consiste à cibler les femmes, les jeunes, les hommes et les représentants des communautés locales afin de s’assurer de l’adhésion de la société à la stratégie des différents groupes d’intérêt et des principales parties prenantes, tout en établissant des liens et des partenariats solides avec le gouvernement, les institutions financières, le secteur privé et la société civile dans le but ultime d’accélérer les gains du projet et de maintenir son impact.

Le projet vise à apporter des améliorations significatives et durables au statut social des femmes, à la productivité et à la participation économiques, à la sensibilisation politico-juridique et à l’amélioration de l’accès à la propriété et aux autres droits. Les objectifs comprennent :

1. Mobiliser et renforcer la capacité d’au moins 800 femmes à entreprendre des actions pour réaliser leurs droits.
2. Entreprendre des activités économiques pour améliorer leurs moyens de subsistance et participer de plus en plus à la prise de décision dans les sphères familiales et publiques.
3. Augmenter les revenus des ménages et réduire la dépendance à l’égard des fournisseurs violents (autonomisation économique).
4. Faire le plaidoyer pour des services publics de qualité, accéder à la justice et redresser les griefs, et faire valoir leurs droits (autonomisation politique et juridique).
5. Mobiliser et renforcer les capacités d’action individuelle et organisée pour lutter contre l’exclusion et la violence persistantes, accéder aux droits/services sociaux et exercer une plus grande maîtrise des ressources dans un délai d’un an (autonomisation sociale).).