Marche Mondiale des Femmes 2019 – Philippines
Marche Mondiale des Femmes 2019 – Philippines
A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, des organisations féminines aux Philippines se sont jointes au World March of Women (WMW)/ Marche Mondiale des Femmes, pour célébrer et protéger les progrès législatifs réalisés, et faire du lobbying afin de réaliser davantage! En collaboration avec d’autres organisations féminines de base, le partenaire de Voice Coalition Contre la Traite des Femmes / Coalition Against Trafficking in Women – Asie-Pacifique, a fait le communiqué de presse suivant. Son Directeur Exécutif, Jean Enriquez, est également Coordinateur de la Marche Mondiale des Femmes Philippines.
Communiqué de presse pour la Journée Internationale de la Femme 2019 : La Coalition des Femmes affirme des victoires durement gagnées contre le fascisme
Environ huit cents femmes de la coalition féministe de base, la Marche Mondiale des Femmes (WMW) se réuniront le 8 mars, à 15 h, au KM 0 près du parc Luneta. Elles se joindront ensuite à la grande mobilisation d’autres groupes de femmes à 17 h, autour du monument de La Madre Filipina, au parc national.
“La Marche Mondiale des Femmes a toujours porté plainte contre les misogynes au gouvernement, et continue de se battre pour les droits économiques, sociaux et politiques malgré les défis posés par l’Etat lui-même”
a déclaré la coalition féministe de base dans un communiqué.
Selon Jean Enriquez, Coordinateur de WMW aux Philippines, “les femmes et les mouvements de femmes font l´objet d’attaques dans le monde entier par des régimes conservateurs, autoritaires, misogynes et même voyous.” Elle a ajouté qu’aux Philippines, le Président Duterte s’en est pris aux femmes avant même le début de son gouvernement : dans ses remarques qui encourageaient la violence sexuelle à l’égard des femmes et qui rabaissaient la place des femmes dans la famille, la communauté et la société; dans sa “politique de mise à mort” par rapport à la “guerre contre la drogue”, qui a laissé des milliers de femmes et d’enfants toujours sans aide du gouvernement.
Judy Pasimio, coordinatrice nationale du LILAK, a mis en évidence le rôle de l’armée dans la mise en œuvre de la loi martiale à Mindanao et dans les bombardements de Marawi, ainsi que dans les meurtres de dirigeants communautaires et autochtones luttant pour leurs terres.
Quant à Clarissa Militante, leader de WMW, elle a déclaré que le législateur a joué un rôle déterminant dans les efforts du régime autoritaire pour modifier la Constitution afin d’affaiblir, sinon effacer, ses dispositions relatives aux droits de l’homme et ouvrir les ressources du pays à la pleine propriété et au contrôle étrangers.
Selon Jelen Paclarin, Directrice Exécutive de la Women’s Legal and Human Rights (WLB), parmi les reculs concernant les droits des femmes et des enfants, se trouve le projet de réduction de l’âge minimum pour la responsabilité pénale, et l’inaction pour modifier la Loi Anti-Viol et placer l’absence de consentement au centre.
Nice Coronacion, Secrétaire Générale adjointe de Sentro ng mga Nagkakaisa à Progresibong Manggagawa (SENTRO) : Les femmes ont également critiqué l’inaction de la législation sur le projet de loi anti-prostitution qui aurait placé la responsabilité de la prostitution non pas au compte des prostituées, mais plutôt à celui des proxénètes et des clients. Elle a également condamné la complicité du secteur des affaires ou des entreprises avec les législateurs et les politiciens afin de s’assurer que la loi anti-ENDO ne soit pas adoptée.
“RA 11203, une loi anti-agriculteurs qui a amené l’industrie du riz à son lit de mort, selon laquelle seules les grandes entreprises gagnent en important du riz en quantité illimitée, tandis que, ce qu´ il faudrait, c´est plutôt le soutien à la production locale et non à l’importation.”
Amparo Miciano, Secrétaire Général du Pambansang Koalisyon ng Kababaihan sa
Kanayunan (PKKK), a frappé l’administration Duterte et son assemblée législative pour avoir libéralisé les importations à travers la tarification du riz. Miciano a appelé à l’abrogation de cette loi.
Pendant ce temps, selon Judy Miranda, Secrétaire Générale du Partido Mangagawa (PM), les femmes ont revendiqué la récente victoire de la loi sur le congé de maternité prolongé comme le fruit de plus de deux décennies de travail, en particulier par celles du secteur du travail.
Hazel Cotoner, du Center for Migrants’ Advocacy (CMA), a promis qu’elles vont continuer à se battre, en tant que femmes, et main dans la main avec les organisations citoyennes et les mouvements sociaux tout entier, pour défendre la Constitution et lutter contre le changement de charte; mettre un terme à la misogynie et à la violence à l’égard des femmes de la part de ce gouvernement; gagner des plaidoyers législatifs; et veiller à ce que les prochaines élections soient vraiment l’occasion de faire progresser, non pas l’agenda égoïste de cette administration, mais plutôt les droits sociaux, économiques et politiques des femmes et du peuple.
D’autres membres de la Coalition qui participeront à l’action sont Bagong de Kamalayan Prostitution Survivors’ Collective, Inc., BUKLOD – Olongapo, de Foundation for Media Alternatives (FMA), SARILAYA, de WomanHealth Philippines, ainsi que le Youth and Students Advancing Gender Equality (YSAGE).