Ou, l’impact de la COVID-19

Le présent blog est écrit par Teddy Wachira et Nancy Nyaleso de Sullivan Reed, un petit groupe LGBTI qui, avec l´aide d’une subvention d’autonomisation, fournit des espaces sécurisés pour les étudiants LGBTI à Kakamega, au Kenya. Teddy et Nancy partagent de façon sincère comment la COVD-19 a changé leur approche et leurs vies!

Une réalité changeante

La COVID-19 a fortement affecté tous les domaines de notre vie et pas seulement en matière de travail. Pour bon nombre de nos membres, l’isolement, le manque de rencontres physiques avec des amis et l’augmentation du coût de la vie continuent d’être un défi. Certains jeunes LGBTI sont maintenant obligés de vivre avec leurs parents homophobes. Par ailleurs, d´autres parents, apprenant que leurs enfants sont gay, menacent de couper le soutien pour les frais de scolarité. Certains jeunes LGBTI ont vu leur logement fermé en raison du non payement d’arriérés de loyer parce qu’ils dépendent d’emplois occasionnels qui ne sont plus disponibles. Il s´agit là de quelques-uns des défis auxquels nous avons dû faire face.

Comme le reste du monde, nous avons dû adopter de nouvelles façons de communiquer et de socialiser. Les groupes de discussion WhatsApp sont devenus le principal moyen de contacter d´autres personnes aussi bien au sein de l’organisation qu´au sein de nos réseaux. Nous avons programmé des réunions Zoom chaque semaine, après avoir offert à chacun une formation sur son mode d´utilisation. Nous avons également transféré nos réunions mensuelles vers l’espace virtuel, en passant des appels téléphoniques, si nécessaire, et en utilisant des courriels pour les communications officielles. Ces communications en ligne ont amélioré notre sentiment d’appartenance à une communauté.

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Célébrer IDAHOT 2020

Notre réunion virtuelle en ligne de deux heures sur Zoom a attiré plus de 35 participants et a réuni un groupe diversifié de panélistes. L’événement était un espace sûr pour tous et les discussions portaient sur la façon dont chaque personne brise le silence sur l´orientation et l’identité sexuelle.

Voici un extrait des profils de nos panélistes et des sujets : Mauricio Ochieng et Richard Blair Miheso ont partagé leurs parcours respectifs vers l’acceptation de soi en tant que transgenre et gay respectivement. Ils ont parlé des défis auxquels ils ont été confrontés et la manière dont les personnes LGBTI peuvent amplifier leurs voix, en utilisant des exemples pertinents auxquels les participants pourraient s’identifier. John Victor, un allié, a partagé son parcours pour embrasser l’inclusion et la diversité LGBTI. Rachael Mwikali, une féministe, a exploré le rôle des mouvements des femmes pour briser le silence. Damaris Ongeri et Rhema Njoki ont expliqué le rôle de milléniaux et de centenaires dans l´amplification des voix des LGBTI.

Certaines des informations clés de la réunion concernaient :

• Une plus grande sensibilisation sur les questions LGBTI doit être menée dans les écoles, les lieux de travail et les communautés pour réduire la stigmatisation et améliorer l’inclusion.
• La création d´espaces sûrs et une communauté pour les jeunes LGBTI devrait être un effort continu, en ligne et hors ligne.
• Il est essentiel de donner des outils et des ressources qui favorisent les alliances LGBTI.
• Les mouvements LGBTI doivent rechercher plus de soutien auprès d’autres parties prenantes comme les mouvements de défense des droits humains pour assurer la protection et la justice pour leurs membres .
• Les mouvements de femmes doivent être résolus par rapport à l’inclusion en mettant en place des structures qui soutiennent l’inclusion des personnes issues de populations vulnérables au sein de leurs organisations.
• Avoir plus de discussions sur les questions LGBTI et les systèmes d´aide est essentiel pour le bien-être des communautés et une société plus inclusive.

« Le moment est venu de se lever pour ceux qui se trouvent sur les marges et de soutenir les uns les autres maintenant et au-delà. Rien sur nous sans nous »,

a affirmé Teddy Wachira