Par Moureen Marilyn Ashaba

Le 29 avril 2022, Hoima Union of Persons with Disabilities (HUDIP), partenaire de Voice en Ouganda, a réuni les médias de la ville pétrolière de Hoima pour une formation sur les reportages sur le handicap et la manière d’interviewer les personnes en situation de handicap. Plus précisément, il s’agissait de savoir comment choisir un endroit approprié pour réaliser l’interview, comment parler aux non-voyants et aux sourds, les communications basées sur l’espoir, l’étiquette du handicap, la discipline, par exemple ne pas hurler aux personnes en situation de handicap parce qu’elles ne peuvent pas vous entendre, avoir un carnet de notes pour les interviews pour les personnes malvoyantes – décrire le cadre de l’interview.  Les journalistes ont examiné les clauses élaborées par l’université d’État de l’Arizona sur la manière de rendre compte d’un handicap et sur le fait que lorsque le journaliste n’est pas sûr du langage à utiliser, il doit demander à l’expert qui est la personne en situation de handicap comment elle préfère être appelée.

Les formations ne se sont pas seulement focalisées sur les questions d’éthique liées au reportage sur le handicap, mais ont également cherché à cultiver l’intérêt des journalistes à mettre systématiquement en avant les éléments et les préoccupations des personnes en situation de handicap dans le discours public.

Parmi les sujets abordés, citons la compréhension du handicap, les politiques locales et internationales en matière de handicap, le rapport 101 sur le handicap, le langage et la terminologie du rapport sur le handicap, les compétences multimédias, les conseils pour interviewer les personnes handicapées, le développement d’angles de reportage pour les personnes en situation de handicap, l’utilisation des données pour la couverture des histoires de handicap, l’exploitation des médias sociaux pour le rapport sur les questions de handicap, l’étiquette du handicap et les compétences intrapersonnelles.

De manière informelle, les journalistes ont créé un groupe WhatsApp qui les aide à partager des informations sur les reportages sur le handicap et qui leur permet de rester en contact pour partager leurs connaissances et leurs réussites en matière de couverture du handicap.

Les participants ont promis de sensibiliser, de renforcer et de cultiver l’intérêt des journalistes et des médias pour l’intégration des questions de handicap dans leurs reportages et leurs programmes ; de partager les connaissances et les informations sur les questions de handicap entre les journalistes et les professionnels des médias, de garantir le professionnalisme des reportages sur les questions de handicap ; ils encourageront également le développement continu des capacités des journalistes sur les questions de handicap et de droits humains dans la ville pétrolière de Hoima.

Il faut espérer qu’à l’avenir, il y aura une couverture précise et complète des questions liées au handicap et que l’augmentation de la participation des personnes en situation de handicap dans la production de nouvelles et d’informations pourra contribuer à atténuer la stigmatisation et la discrimination, à mieux amplifier la voix de ces personnes et à conduire à de meilleures politiques, lois et ordonnances dans la ville pétrolière de Hoima.