Le projet KOUMAN_YE_LAFIA_YE développe la confiance en soi des femmes détenues et leur capacité à lutter contre la discrimination sociale. Il renforce les capacités des détenues à travers des ateliers, des débats, des séances individuelles et de groupes afin de renforcer leur confiance en soi tout en les préparant à une nouvelle vie après leur période de détention. Un concours est organisé pour des articles de presse écrite sur les droits des femmes incarcérées. Les 3 premiers articles sélectionnés sont récompensés et distribués à tous les médias du pays. La récompense des articles sélectionnés est remise lors de la Foire aux Manuscrits de Bamako en mars 2019.

Les femmes détenues dans la grande prison de Bamako se libèrent à travers les récits 

« J’ai participé au projet KOUMAN YE LAFIA YE autrement dit Se Raconter pour se libérer, initié par l’Association Un Livre pour Deux Mains dont l’initiative visait à renforcer la prise en charge des personnes en phase intra et post carcérale en matière de réinsertion sociale. Il répondait davantage aux préoccupations et attentes de cette frange de la société qui la plupart du temps souffre de marginalisation. » Détenteur de droits. 

Au Mali, les ex-détenues surtout femmes font face à des discriminations et marginalisations après leur libération. Certaines perdent leur famille et la société a du mal à les intégrer. Après leur libération certaines femmes se retrouvent seules, elles n’ont nulle part où aller et très difficile d’avoir un autre travail. 

Un Livre Pour Deux Mains_ Kalan Ani Gnèta(1LP2MKAG) a pour mission de promouvoir l’éducation et la culture au Mali. C’est dans cette logique qu’un ensemble de projets littéraires, éducatifs et culturels, établis à l’échelle nationale, est régulièrement mis en place.  Ce sont des projets et programmes qui se veulent être réguliers afin d’ancrer l’habitude et le goût de l’écriture chez la jeunesse malienne et de favoriser leur esprit de créativité à travers les arts multiples.   

Un Livre Pour Deux Mains a mis à œuvre un projet de 24 mois intitule KOUMAN YE LAFIA YE (Se Raconter Pour Se Libérer) qui visait à redonner de l’espoir aux femmes détenues des prisons à travers des séances d’ateliers de causerie débats et d’entretien collectif et individuel. Le projet a concerné directement 65 personnes qui ont participés à toutes les activités exécutées au sein du Centre de détention, soit une participation directe de 65%. Par rapport aux détenteurs de droits indirectes, le projet a touché toute la population de Bollé, une population volatile, les activités ont touché indirectement environs 1000 détenues. 

A travers la réalisation des interviews des femmes détenues, un recueil de livre a été réalisé qui étale les parcours des femmes, comment elles sont arrivées en prison, quels actes elles ont commis, comment elles ont puis survécu à l’intérieur et comment voient-elles l’avenir après leur libération. Le livre est intitule Kouma ye Lafia ye.   

Les activités comme la promotion des droits des femmes dans le milieu carcéral, les sensibilisations pour préparer les détenues à la nouvelle vie qui les attend ont permis aux femmes avec l’accompagnement de l’association de créer la première association des ex- détenues avec des formations à l’appui pour la défense des droits de la femme.  

Le projet a organisé un concours d’écriture d’articles de presse sur le thème du droit des femmes détenues en milieu carcéral pour sensibiliser le plus de personnes possibles et les 03 meilleurs articles ont été récompensés et diffusé dans toutes les autres presses de la place.  

En général, le projet a permis de comprendre que les valeurs qui forcent l’admiration telles que la résilience, la détermination, l’envie de s’en sortir et de récupérer cette partie de la vie perdue en prison. Et surtout le grand regret et la volonté ferme d’aider à son tour.  L’association Musow AKYLY a été mise en avant. Elle a animé deux sessions de rencontre avec les autres détenues de Bollé.  Elle a aussi fait son premier don au centre de Bollé en offrant 10 cartons de savons au centre de Bollé.