La Fondation Bidlisiw, Inc. est une agence de développement social qui opère depuis 28 ans. En tant qu’agence communautaire, la Fondation a développé ses programmes et services ainsi que des méthodologies adaptées aux besoins des enfants nécessitant une protection spéciale (CNSP en anglais) et ceux de leurs familles. Le cadre d’intervention de Bidlisiw pour la guérison, le rétablissement et la réintégration des enfants et des familles (CFHRR) est une innovation et est maintenant reconnu par diverses agences comme une meilleure pratique. Dans la localité, en dehors du bureau d’aide sociale dont la capacité est limitée en raison du nombre restreint de travailleurs sociaux, seul Bidlisiw fournit des interventions thérapeutiques communautaires et des services de réintégration. Quant aux psychologues, ils sont souvent engagés sur la base des honoraires ou sur appel. Bidlisiw met également en œuvre des activités de plaidoyer, organise des événements spéciaux pour sensibiliser le public, participe à la gouvernance locale à travers des organes spéciaux pour entreprendre des activités de plaidoyer sur les questions touchant les enfants, ainsi que d’autres activités de plaidoyer liées au genre.

Titre du projet : EQUIP -YP (Initiatives d’égalité économique pour la productivité des jeunes marginalisés)

Le projet vise à piloter et à renforcer une conception qui préparera les jeunes vulnérables/marginalisés âgés de 15 à 24 ans et leur donnera accès à l’inclusion économique. Il tentera également de mettre en œuvre et d’élaborer un modèle de loi Tulong Trabaho (RA 11230) ciblant les anciens bénéficiaires de Bidlisiw qui ont suivi le programme de guérison et de récupération, ainsi que les personnes résidant dans les mêmes communautés qui sont également marginalisées en raison de leurs conditions socio-économiques. La RA 11230 est très récente et, d’après les consultations avec la région 7 de TESDA et le bureau provincial de Cebu, elle n’est pas encore totalement mise en œuvre dans la région. De nombreux projets existent en faveur de l’autonomisation économique, mais les toxicomanes guéris, les survivants de la traite des êtres humains et les personnes ayant un faible niveau d’éducation ne sont pas en mesure de saisir les opportunités offertes en raison de diverses circonstances telles que la discrimination, le manque de compétences pratiques et d’autres problèmes de préparation à l’emploi. Les clients de Bidlisiw sont des enfants et des jeunes ayant besoin d’une protection spéciale. Il s’agit, entre autres, des toxicomanes, des victimes de la traite, des enfants victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales, etc. qui, pour la plupart, n’ont pas terminé leurs études secondaires. Certains d’entre eux ont même dépassé l’âge de leur niveau d’éducation actuel et retourner à l’école n’est plus leur priorité. D’après nos propres données, parmi les personnes très vulnérables, 87% des jeunes souhaiteraient trouver un emploi salarié, tandis que 13% seulement voudraient devenir entrepreneurs. Toutefois, le profil familial réel des bénéficiaires inscrits montre que seuls 38% sont salariés, ce qui constitue un écart important par rapport à leurs propres aspirations et intérêts. Parmi ceux qui sont indépendants, 90% appartiennent à l’économie informelle. Le principal programme de Bidlisiw, le Child and Family Healing Recovery and Reintegration (CFHRR), est axé sur la guérison des traumatismes et le renforcement des ressources personnelles. Toutefois, le maintien des changements de comportement est un défi car une fois qu’ils deviennent de jeunes adultes, l’accès à la productivité économique est difficile en raison de leurs antécédents. Une rechute est possible s’ils ne sont pas soutenus dans ce domaine. La plupart des opportunités sont offertes aux jeunes qui sont privilégiés, qualifiés, prêts à travailler, laissant ainsi de côté le type de jeunes dont s’occupe le projet. Nous avons également constaté que même les jeunes qui ont terminé leurs études secondaires ne sont pas en mesure de poursuivre des études supérieures. Ils ont peu d’accès aux informations sur les offres d’emploi et les formations qualifiantes disponibles. Il a également été noté que certains bénéficiaires ont une faible estime d’eux-mêmes car ils se comparent à d’autres qui ont beaucoup accompli. Par le passé, certaines entreprises ont contribué à créer des préjugés sur les personnes vivant dans les communautés où résident les bénéficiaires de Bidlisiw. Ils sont jugés comme des boulets/handicaps de la société et la confiance n’est très souvent pas au rendez-vous. Cela conduit souvent les jeunes à accepter des emplois de type informel/travailleur au sein de leurs communautés, où la sécurité sociale et le salaire minimum ne sont pas garantis, et où les risques d’exploitation du travail et les dangers de rechute deviennent importants lorsqu’ils sont confrontés à des pressions économiques. Cela a incité Bidlisiw à créer la phase 2 du CFHRR qui développera leurs compétences de vie pour l’employabilité et facilitera l’inclusion économique des jeunes vulnérables. Cette deuxième phase permettra également de convaincre le secteur privé d’ouvrir ses portes aux jeunes marginalisés. Le concept ci-dessus apportera des changements au niveau des jeunes en les équipant de compétences de vie pour l’employabilité. L’organisation est capable de mettre en place un programme pour l’inclusion économique du secteur marginalisé, et au niveau du secteur privé, les rendre plus sensibles, non moralisateurs, et inclusifs.