Le projet Binti change crée une plateforme permettant aux jeunes femmes d’accéder aux espaces de décision et de prendre part aux processus politiques. Les jeunes femmes sont soit négligées ou ont peur de s’engager dans des activités politiques en raison de problèmes culturels et de la peur. Ce projet renforce les jeunes femmes, y compris les jeunes femmes autochtones, les jeunes femmes issues de groupes ethniques minoritaires et les jeunes femmes en situation de handicap, afin qu’elles voient des opportunités dans les activités politiques et la prise de décision, dans les régions de Tanga et Morogoro.

Pour ce faire, le projet identifie 30 filles ayant des qualités de leadership et organise une formation de trois jours sur les compétences de leadership pour les étudiantes des universités et des écoles secondaires. Après la formation, les étudiantes de l’université sont reliées au réseau Nguvu ya Mwanamke et les lycéennes forment des Voice clubs dans leurs écoles/localités respectives. Les participants sont recherchés parmi les groupes ethniques autochtones et les femmes en situation de handicap. En outre, l’homologue organise une réunion de discussion d’un jour entre le groupe des femmes parlementaires de Tanzanie et deux jeunes représentantes de chaque région sur un programme de mentorat pour la participation des jeunes femmes à l’engagement politique. L’homologue travaille avec Furaha ya wanawake wajasiriamali Kwa viziwi Tanzania (FUWAVITA) pour rencontrer les femmes parlementaires afin de faire écho aux problèmes rencontrés par les jeunes femmes dans le leadership et la politique.

Les jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans ont été motivées pour rejoindre des partis politiques. Dans la région de Tanga, 15 jeunes femmes ont obtenu des cartes de membre de différents partis politiques. À Morogoro, 11 jeunes femmes ont rejoint des partis politiques et ont obtenu des cartes de membre d’Umoja wa Wanawake wa Tanzania (Femmes unies de Tanzanie), la branche féminine de Chama cha Mapinduzi (CCM). À la fin du projet, d’autres jeunes femmes étaient toujours engagées dans le processus d’adhésion. Dix autres femmes ont reçu des cartes de membre de parti politique de la part de CCM, et deux ont obtenu des cartes de membre de Chama cha Demokrasia na Maendeleo (Chadema). Douze femmes ont reçu de certains leaders politiques des opportunités et ont bénéficié d’un soutien considérable de la part de secrétaires au sein du milieu politique.

Lors des élections générales de 2020, une des détenteurs de droits s’est présentée au poste de conseillère de quartier dans le quartier de Kiluvya, dans la région côtière. Il s’agit d’une étape positive qui montre que davantage de jeunes femmes désirent participer au processus politique.

Au cours du projet, l’organisation a développé ses capacités en améliorant ses systèmes et sa structure. VET a créé un plan stratégique quinquennal et a amélioré les politiques de l’organisation dans les manuels financiers et d’approvisionnement afin d’accroître la transparence et la responsabilité.

Le projet a également permis à VET d’établir des contacts avec des jeunes femmes dans les universités au niveau national. Au cours du projet, VET a également collaboré avec un autre partenaire de Voice, FUWAVITA, pour faire le plaidoyer en faveur de l’inclusion des jeunes femmes dans les structures décisionnelles. Pour ce faire, les deux organisations ont organisé une table ronde conjointe avec des membres du parlement. VET a également établi des liens avec des partis politiques tels que CCM, Chadema, NSSR (The National Convention for Construction and Reform) et ACT-Wazalendo (Alliance for Change and Transparency).

À l’avenir, l’organisation prévoit d’intensifier ses activités en soutenant les femmes dans leur participation à la vie politique et en entreprenant des activités de plaidoyer contre le harcèlement sexuel. De nombreuses jeunes femmes ont été victimes de harcèlement sexuel, ce qui les empêche de participer pleinement à l’arène politique. L’organisation prévoit de continuer à soutenir les jeunes femmes en plaidant contre le harcèlement sexuel et en créant des espaces sécurisés pour participer à la politique.