L’haltérophilie est ma passion !
Ecrit par Femmes et Tic, partenaire Innovation et Apprentissage, Voice au Mali.
A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le partenaire Femmes et Tic a mis en avant l’histoire de la détentrice de droits championne de l’haltérophilie.
Madame Mariam Coulibaly dite Batoma, âgée de 38ans a plus d’une fois réussi à faire hisser le drapeau du Mali très haut dans le ciel dans le domaine de l’haltérophilie handisport (sport des personnes handicapées).
» l’haltérophilie n’est pas seulement que pour les hommes »
Cette brave dame pratique l’haltérophilie qui est un sport de force majoritairement pratiqué par les hommes et consistant à soulever des poids. Cette discipline nécessite beaucoup de précautions car les risques d’accidents parfois mortels, sont nombreux.
En plus d’être une femme qui évolue dans un sport dominé par les hommes, Batoma est aussi une personne vivant avec un handicap physique. Ce qui ferait penser à plus d’un qu’elle serait automatiquement défavorisée. Bien au contraire, elle a su transformer ses faiblesses en force.
En 2009 aux jeux de l’avenir des personnes handicapées, elle rafle trois médailles (l’or, l’argent et le bronze). En Mauritanie, deux médailles (l’or et l’argent) en 2014, elle participe également au meeting de Tunisie.
Madame Mariam Coulibaly Madame Mariam Coulibaly
Malgré toutes les difficultés à percevoir les primes après les compétitions, madame Mariam Coulibaly qui est une passionnée d’haltérophilie, continue de s’entrainer quotidiennement avec son coach monsieur Bakary Diallo qui est très fier de ses performances. Les séances d’entrainement de Batoma consistent à soulever des poids d’au moins 50kg après des échauffements.
Au-delà de toute cette réussite dans le milieu sportif, Batoma est mariée et mère d’un garçonnet. Son mari monsieur Kassim Diarra est lui-même sportif dans le handisport. Ce qui représente un véritable atout pour elle, puisqu’elle a le soutien indéfectible de son époux.
Ce dernier assure également qu’elle est une bonne épouse et qu’elle prend bien soin de sa famille. Elle a réussi ainsi à prouver à tous ceux qui disent que les femmes athlètes ne peuvent pas avoir d’enfant, qu’ils sont dans des préjugés.
Son souhait reste de pouvoir bénéficier d’équipements performants de haute qualité pour pouvoir mieux se préparer et mieux compétir à l’échelle mondiale.
