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Réalités changeantes

La nouvelle «norme» pour les communautés LGBTI

Par Ramil Andag, responsable des droits SOGIESC, APCOM

La Asia Pacific Coalition on Male Sexual Health (APCOM)  ou en français la Coalition d´Asie-Pacifique pour la santé sexuelle des hommes, est un partenaire multi-pays d´influence de Voice qui se focalise sur le développement d’une approche inclusive LGBTQI dans le secteur financier. Récemment, nous avons mené une enquête rapide en ligne pour connaître le statut et les effets de la COVID-19 dans les pays où APCOM et ses partenaires opèrent. L’enquête a connu la participation de neuf organisations et individus, y compris les quatre organisations partenaires d’APCOM dans la mise en œuvre du projet Finance Inc. soutenu par Voice.

Des réalités inattendues

Bien que vous puissiez lire le rapport complet de l’enquête via APCOM COVID-19 Effects Series, nous aimerions mentionner ici quelques faits saillants :

  • Effets sur l’emploi et la perte de moyens de subsistance : la fermeture des établissements où travaillaient les personnes LGBTQI a affecté l’emploi de façon générale et la sécurité d’emploi des communautés LGBTQI, en particulier dans les secteurs du divertissement et des services, les salons de beauté et le commerce du sexe. Même pendant les périodes dites «normales », l´insécurité d’emploi pour cause du SOGIESC d’une personne est un fait. Cette insécurité a maintenant été exacerbée par la COVID-19.
  • Effets sur l’accès aux services de santé : la COVID-19 et les réponses des gouvernements ont affecté l’accès global aux services de santé requis par les personnes vivant avec le VIH / SIDA (PVVIH) et les services de santé mentale auxquels les personnes LGBTQI ont accès, et qui, en temps normal, sont déjà difficiles d’accès.
  • Effets sur le bien-être social : Soutien limité des familles, en particulier pour les personnes LGBTQI dont les relations avec leurs familles sont tendues en raison de leur SOGIESC. Ceci est exacerbé dans les situations où les personnes LGBTQI doivent vivre en confinement avec leurs familles.
  • Blâme : Des cas où les personnes LGBTQI sont «accusées» pour la pandémie de COVID-19.
  • Réponses hétéronormatives : les réponses à la COVID-19 ciblent généralement des «familles hétéronormatives», excluant ainsi de ces réponses les familles LGBQTI / non hétéronormatives

S’adapter au changement

Le rapport faisait état de certaines mesures d’adaptation prises par les organisations communautaires aux changements actuels.

Ci-dessous, certains faits saillants sont ramassés.

Un certain nombre de partenaires ont réduit leurs jours et heures de travail. Certains membres du personnel ont également la possibilité de travailler à domicile en fonction de leur rôle dans l’organisation. La plupart de nos partenaires ont des membres de personnel qui devant être au bureau pour poursuivre les opérations quotidiennes. Dans ce cas, un soutien continu est assuré pour fournir des informations et faire en sorte que le personnel suive les directives approuvées par l’OMS pour empêcher la propagation de la COVID-19 sur le lieu de travail.

Les organisations communautaires ont invité tout le personnel à effectuer des auto-évaluations et à consulter les ressources humaines ou la direction lors de la mise en œuvre de mesures personnelles. Le personnel est également autorisé à explorer des modalités de travail flexibles ou alternatives. Pour les activités de groupe mises en œuvre, une distanciation sociale est observée.

Ce n’est que dans les cas jugés nécessaires que les clients ou les patients sont autorisés à se présenter à l’organisation pour un traitement. Des services de consultation et des conseils d´ordre médical sont proposés en ligne. Les directives officielles ont contraint les organisations communautaires à observer la distanciation sociale et à communiquer à distance via des applications de messagerie mobile. Quelques-uns de nos partenaires au Népal et au Sri Lanka ont fermé leurs bureaux centraux et de district car ils ne pouvaient pas faire correctement la prestation de services. Les plus touchés sont ceux qui administrent des soins avant le couvre-feu. En Indonésie, la coordination à distance est difficile pour une organisation communautaire qui s’occupe personnellement des affaires de droits de l’homme.

La principale stratégie des organisations communautaires est de soutenir au mieux les opérations et les programmes. Pour ce faire, il faut évaluer les risques de pandémie pour toutes les activités et apporter des solutions essentielles à long terme.

Plans pour IDAHOT 2020

Au cours des années précédentes, l’APCOM a tenu des réunions physiques en partenariat avec la Asian Development Bank – Banque asiatique de développement – pour marquer l´IDAHOT.

Panel IDAHOT 2019 « Les LGBT+ en tant que populations vulnérables : points d’entrée pour les opérations de la ADB » au siège de la Banque asiatique de développement le 17 mai 2020.

Lors de récentes réunions en ligne avec des organisations partenaires de Finance Inc. au Cambodge (Micro Rainbow International), en Indonésie (Suara Kita), en République démocratique populaire de Laos (LaoPHA, maintenant l’Association pour l’Inclusion et la Santé Communautaire) et aux Philippines (Babaylanes, Inc.), il était clair que la plupart d’entre elles sont passées de leurs activités physiques habituelles à des campagnes numériques en ligne et à d’autres activités en raison de la COVID-19.

Il s’agit notamment de campagnes photo sur Facebook, de webinaires sur divers sujets, y compris l’inclusion des LGBTQI dans le contexte de COVID-19, la santé et le bien-être, entre autres.

Séance pour combler les lacunes de données sur l’inclusion LGBTI le 20 mai

« Je crois que la session est une reconnaissance pour un renforcement de connaissances plus inclusif. Une implication significative des organisations et des communautés LGBTQI non seulement en tant que sources de données, mais aussi en tant qu’experts de nos expériences vécues, devrait être prévue dans toutes les phases de renforcement des connaissances : la conception, la mise en œuvre et l´analyse.»

Ramil

La session virtuelle peut être à la fois une session d’apprentissage et un lieu pour faire part de nos préoccupations car il y aura l’occasion de poser des questions.

Dans un contexte plus large, les institutions multilatérales de développement réfléchissent et repensent aux moyens de rendre le développement plus inclusif. Cela permet à l’APCOM et à d’autres organisations d’affirmer la nécessité d’une implication significative et des partenariats avec les organisations LGBTQI dans les discussions sur l’inclusion.


Discussion sur les voies de combler le fossé de données sur l’inclusion LGBTI le 20 mai

Prière de participer à la conversation lors du panel IDAHOTB 2020 de la Banque asiatique de développement le mercredi 20 mai 2020 à 16h00 (heure de Manille). Les détails par rapport à l’événement virtuel sont disponibles ici.

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